Blanchet, Adrien: Recherches sur les aqueducs et cloaques de la Gaule romaine. In-8, 164 pages, 9 planches et 6 figures dans le texte.
(Paris, Alphonse Picard et fils 1908)
Recensione di Emile Espérandieu, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 173
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Adrien Blanchet. Recherches sur les aqueducs et cloaques de la Gaule romaine. Paris, Alphonse Picard et fils, 1908. In-8, 164 pages, 9 planches et 6 figures dans le texte.


Après nous avoir donné, il n’y a pas deux ans, sur les Enceintes romaines de la Gaule, un remarquable volume, dont l’Académie des Inscriptions et Belles­-Lettres a reconnu le mérite en lui accordant le premier prix au concours des Antiquités nationales, M. Adrien Blanchet vient de faire paraître un autre ouvrage ayant pour titre : Recherches sur les aqueducs et cloaques de la Gaule romaine, qui rendra de même à la science de grands services. « L’archéo­logie, dit M. Blanchet, est une vaste ruche, dont les abeilles mettent trop rare­ment leur miel en commun ». L’idée est fort juste, et l’on peut bien dire de M. Blanchet qu’il s’emploie avec bonheur, depuis déjà bien des années, à cette centralisation de faits isolés, d’atomes si l’on veut, dont est faite, ainsi qu’il le remarque lui-même, la vie de l’archéologie. Le simple inventaire des découvertes d’aqueducs — et il s’agit de bien mieux que cela dans l’ouvrage de M. Blanchet — présente d’ailleurs une utilité pratique. La restauration des anciennes conduites d’eau, déjà réalisée sur quelques points, pourrait l’être en d’autres lieux et donner à des villes, qui en manquent encore, l’eau potable dont elles ont besoin. M. Adrien Blanchet cite plusieurs projets auxquels on a renoncé, peut-être à tort, comme la restauration de l’aqueduc antique de Fleury, près de Poitiers. Un des moins connus est celui du pont du Gard, qui aurait permis de conduire à Nîmes, ainsi que jadis, les eaux de la fontaine d’Eure, près d’Uzès. Vers la fin du XVIIIe siècle, Delon, conseiller au Grand Bailliage de Nîmes, publia, sur cette question, trois brochures devenues fort rares, aux­quelles il ne semble pas que ses contemporains aient prêté toute l’attention qu’elles méritaient. M. Blanchet ne consacre aux cloaques qu’un très petit nombre des pages de son volume. Il observe d’ailleurs, avec raison, qu’il n’est pas toujours facile, de distinguer les cloaques des aqueducs d’eau potable, les habitants, dans les vieilles cités, ayant transformé assez fréquemment des conduites en égouts.                       E[mile] E[spérandieu]