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Arnaud d’Agnel, G.: Les Comptes du roi René, publiés d’après les originaux inédits conservés aux Archives des Bouches-du-Rhône. Tome 1. In-8, xxviii-409 p. (Paris 1908) Rezension von Louis Caillet, Revue Archéologique t. 12 (4e série), 1908-2, S. 321-322 Site officiel de la Revue archéologique Link zur digitalen Ausgabe dieses Buches Anzahl Wörter: 569 Wörter Zitat für die Online-Version: Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1107 G. Arnaud d’Agnel. Les Comptes du roi René, publiés d’après les originaux inédits conservés aux Archives des Bouches-du-Rhône. Tome 1, Paris, 1908. In-8, xxviii-409 p. En 1873, Lecoy de la Marche a publié, d’après les originaux conservés aux Archives Nationales, des Extraits des Comptes et Mémoriaux du roi René, qui sont une mine précieuse de renseignements pour l’histoire de l’art au XVe siècle. Mais cette excellente publication, comme l’indique une rubrique accompagnant le texte, ne contient pas l’analyse des pièces conservées jadis aux Archives de la Chambre des Comptes d’Aix. Or, le roi René ayant gouverné aussi la Provence, les documents de ce fonds qui le concernent sont extrêmement nombreux et du plus haut intérêt. Un érudit déjà connu, l’abbé Arnaud d’Agnel, vient d’en commencer l’édition ou plutôt l’analyse. Son premier volume, paru en 1908, contient une savante introduction et le dépouillement de plus de 1.300 de ces actes (exactement 1.333), qui sont tirés pour la plupart des Comptes du roi de Sicile, de ceux de la reine Jeanne de Laval et du duc de Calabre, conservés aujourd’hui à Marseille, aux Archives des Bouches-du-Rhône. Au lieu de les grouper par ordre chronologique, le savant éditeur les a distribués par matières, suivant, autant que possible, l’ordre des dates à l’intérieur des divers paragraphes correspondant à des villes où à des sujets différents. Ce premier volume est divisé en trois chapitres intitulés ; Bâtiments et domaines d’Anjou ; édifices de Provence ; objets d’art. Le premier (p. 1-14), qui est insignifiant, donne divers renseignements sur le château d’Angers. Le second (p. 14-181) contient de nombreuses pièces relatives à Aix, à Avignon, à Marseille, à Peyrolles, à Tarascon, à Gardanne. A la fin de ce chapitre se trouvent des documents très curieux sur la ménagerie et l’oisellerie du roi René, ainsi que sur ses voyages en bateau. La 3e partie (181-401) suffit à nous donner une idée des goûts artistiques du roi René. Peinture, enluminure, sculpture, livres, tapisserie, broderie, orfèvrerie, armures, verrerie, rien n’a été négligé par lui ; il donnait ses soins aussi bien à l’ornementation de ses ouvrages qu’à la décoration de sa maison et à la fabrication de ses armes quant à sa ménagerie, elle se composait surtout d’oiseaux : on y voit cependant mentionnés un chameau, un éléphant, et une autre bête « appelée le tigre », ainsi que deux lions. En ce qui concerne les livres, nous voyons qu’il avait des bréviaires, une Vie de saint Honorat, la légende des Saints nouveaux, les Fables d’Ésope, etc. Au surplus, nous renvoyons le lecteur curieux de plus de détails au livre lui-même. Ils abondent dans ces 1.333 pièces écrites pour la plupart en langue vulgaire, quelques-unes en latin. L’annotation est excellente et nous félicitons l’auteur de n’avoir présenté ses conjectures, même les plus vraisemblables, que comme des hypothèses. S’il nous était permis d’émettre un vœu, nous demanderions qu’à la fin du volume suivant, consacré au costume, aux équipages, aux meubles, à la vie et aux mœurs, l’éditeur ait soin de placer une table ou plutôt plusieurs tables détaillées. Ces sortes d’ouvrages ne rendent véritablement de services qu’à la condition d’être pourvus d’index minutieusement établis. Nous souhaiterions d’y trouver : 1° une table chronologique des pièces, indiquant les dates seulement ; 2° une table des noms de personnes ; 3° une table des noms de lieux ; 4° une table alphabétique explicative des matières ; 5° une table méthodique des matières, reproduisant l’ordre des chapitres et des paragraphes. — Si elles doivent former un ensemble trop considérable, rien n’empêche l’auteur d’en faire l’objet d’une brochure séparée. Un pareil travail doublerait la valeur de l’ouvrage. Louis Caillet
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