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Blanchet, A.: Les enceintes romaines de la Gaule. Gr. in-8, iii-356 p., avec 21 planches et de nombreux croquis dans le texte. (Paris, Leroux 1907) Recensione di Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 9 (4e série), 1907-1, p. 191-192 Site officiel de la Revue archéologique Link dell'edizione digitale di questo libro Numero di parole 493 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1222 A. Blanchet. Les enceintes romaines de la Gaule. Paris, Leroux, 1907, gr. in-8, iii-356 p., avec 21 planches et de nombreux croquis dans le texte. Un certain nombre de villes importantes de Gaule ont possédé des enceintes fortifiées dès l’époque d’Auguste ; mais la plupart de celles dont les traces subsistent encore datent du IIIe et du IVe siècle, époques où, sous la menace des invasions germaniques, les cités gauloises s’entourèrent de murs souvent construits à la hâte et à l’aide de matériaux quelconques, stèles funéraires, milliaires, etc. On a remarqué que ces enceintes embrassent un périmètre bien moindre que celui des villes ouvertes avec leurs faubourgs, soit que ces villes fussent déjà dépeuplées, au moment de la construction des murs, soit que les nécessités de la défense obligeassent à réduire le plus possible le travail à faire et la ceinture à protéger. Le premier archéologue qui se soit occupé sérieusement des enceintes gallo-romaines est Caumont ; le second fut le Belge Schuermans, dont les théories, parfois trop systématiques, ont été discutées en détail par M. Blanchet. L’excellente monographie qu’il nous donne fait accomplir à la question un progrès décisif ; ce sera le guide auquel il faudra toujours avoir recours en poursuivant ces études. M. Blanchet a réuni des renseignements précis sur les enceintes de 43 villes gallo-romaines et a publié, sur 21 planches, des documents graphiques du plus haut intérêt sur l’ensemble et les détails techniques de ces constructions. Son ouvrage offre d’ailleurs une réelle importance historique, puisque, comme il le dit, « la muraille, élevée au IIIe ou au IVe siècle, a marqué pour longtemps les limites des villes de notre pays ». Lorsque les villes se développèrent à nouveau, vers le XIIe siècle, le noyau antique conserva la désignation de cité ; c’est là que s’élevaient l’église principale, qui avait remplacé le temple, l’évêché, le château, la prison, l’hôtel de ville. « La cité resta le centre de la vie religieuse, politique et civile de la plupart des agglomérations humaines... L’enceinte romaine a donc bien déterminé les conditions d’existence des villes françaises pendant huit siècles au moins ; elle a étouffé des générations qui ne pensaient qu’à l’ennemi du dehors et ignoraient les ennemis invisibles, tapis dans la maison malsaine, que le médecin moderne nous a révélés. » On voit que M. Blanchet sait aussi écrire élégamment. Dans ce volume, où il y a tant d’informations précieuses, je signalerai surtout, à la p. 84, le tableau comparé des périmètres de 43 villes de la Gaule. « Il est certain, dit avec raison l’auteur, que nous avons là la meilleure base pour apprécier l’importance relative d’un bon nombre de cités. » Depuis les Vases ornés de M. Déchelette, et en attendant le tome Ier des Bas-reliefs de la Gaule du commandant Espérandieu, voilà, je crois, le meilleur travail qui ait paru sur l’archéologie de la Gaule romaine. S[alomon] R[einach]
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