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Merlin, A.: — L’Aventin dans l’antiquité. 1 vol. in-8° de 476 pages; — Les revers monétaires de l’empereur Nerva. 1 vol. in-8° de 150 pages. (Paris, Fontemoing 1906) Recensione di Paul Monceaux, Revue Archéologique t. 9 (4e série), 1907-1, p. 480-481 Site officiel de la Revue archéologique Link dell'edizione digitale di questo libro Numero di parole 798 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1236 A. Merlin. — L’Aventin dans l’antiquité, 1 vol. in-8° de 476 pages; Paris, Fontemoing, 1906; — Les revers monétaires de l’empereur Nerva, 1 vol. in-8° de 150 pages; Paris, Fontemoing, 1906. Ces deux ouvrages de M. Merlin sont des thèses de doctorat. La petite thèse est une utile contribution à l’histoire du règne de Nerva. L’auteur ne s’est pas proposé d’écrire une monographie complète sur la numismatique de Nerva, mais « de rechercher quelle lumière les types et les légendes monétaires pouvaient jeter sur le gouvernement de cet empereur » (p. 1). Dans une première partie, il étudie les pièces frappées à Rome, relatives soit à la personne de Nerva (chap. I), soit à son programme politique (chap. II), soit à ses mesures de gouvernement (chap. III). Une seconde partie traite des pièces frappées en dehors de Rome : médaillons d’argent à légendes latines des villes d’Asie (chap. I), monnaies à légendes latines des colonies (chap. II), impériales grecques (chap. III). La description des espèces est accompagnée d’un commentaire historique, exact et sobre. Dans une courte et intéressante conclusion (p. 135), l’auteur résume les idées d’ensemble ; il montre nettement en quoi la numismatique permet de compléter ou de préciser les renseignements fournis par les textes littéraires ou épigraphiques. Par l’exemple du règne de Nerva, il prouve que les historiens auraient profit à fréquenter davantage les cabinets de médailles. L’ouvrage se termine par des appendices et des tables qui en faciliteront l’usage : notamment, une Chronologie du règne de Nerva (p. 143) ; deux listes des légendes monétaires, l’une chronologique (p. 147), l’autre alphabétique (p. 149). La thèse principale de M. Merlin est une étude très complète sur l’histoire et la topographie de l’Aventin. On sait que cette colline a été, par excellence, la colline populaire, forteresse des plébéiens, rendez-vous des marchands et des dieux étrangers. Elle est restée en dehors du pomerium jusqu’au règne de Claude. M. Merlin aurait peut-être donné à son travail une plus réelle et plus profonde unité, s’il avait concentré son effort sur cette première période où la colline populaire joue un rôle original et conserve une physionomie distincte. Il a compris autrement son sujet ; il a suivi jusqu’au bout l’histoire de l’Aventin, et l’on doit reconnaître que son livre en sera d’autant plus utile pour la connaissance de la topographie romaine. Il a adopté l’ordre le plus naturel, l’ordre chronologique. Dans une première partie, il montre ce qu’était l’Aventin avant la République : le sol (p. 5); les premiers habitants, sans doute des Ligures (p. 26) ; les dieux primitifs, la Bona Dea, Faunus et Picus, Jupiter Elicius et Jupiter Liber, Consus (p. 42). Il cherche à expliquer pourquoi la colline a été si longtemps exclue du pomerium (p. 53). Dans une seconde partie, il suit l’histoire de l’Aventin jusqu’à la seconde guerre punique : l’Aventin quartier plébéien (p. 69) ; topographie de ce quartier à l’époque républicaine (p. 92) ; l’Aventin et le mur de Servius Tullius (p. 114) ; les dieux introduits par les relations commerciales, Cérès, Bona Dea, Mercure et Minerve, Flora et la Lune (p. 140), ou à la suite des guerres, Juno Regina et Vortumnus (p. 196) ; le culte de la Diana Aventinensis (p. 203); les caractères communs à ces cultes étrangers (p. 227). Avec la troisième partie, nous entrons dans la période vraiment classique : développement du quartier (p. 246) ; formation des légendes aventines, Cacus, Faustinus, Romulus et Remus, les sécessions (p. 257) ; les marchands de l’Aventin (p. 272). La quatrième partie est consacrée à l’histoire de la colline sous l’Empire : régions d’Auguste et vici, extension du pomerium sous Claude, restauration de temples et incendies (p. 289) ; topographie du quartier durant cette période (p. 312) ; l’Aventin devenu quartier aristocratique (p. 333) ; anciens et nouveaux cultes païens (p. 362) ; légendes chrétiennes (p. 378) ; méfaits des barbares, pillages d’Alaric et de Genséric (p. 430). Dans sa Conclusion, l’auteur résume à grands traits toute cette histoire (p. 441). Il y ajoute trois Appendices fort utiles : principales découvertes faites sur l’Aventin depuis le XVIe siècle (p. 447) ; iconographie et bibliographie (p. 456 et 457). Ce livre touche à tant de questions qu’on doit se borner à signaler le contenu, l’étendue de l’information, la sûreté de la méthode. Plusieurs chapitres sont des modèles de critique : par exemple, les chapitres sur les vieilles légendes aventines (p. 257), ou sur les légendes chrétiennes relatives à Sainte-Prisca (p. 378). Par tous ces mérites, cette enquête sur l’Aventin prend place à côté des meilleures monographies qui soient sorties de notre École de Rome, parmi les plus précieuses contributions à l’étude de la topographie romaine. P[aul] M[onceaux]
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