Waldstein, Charles: The Argive Heraeum, vol. II. . In-4°, , xxix-389 p., avec 102 pl. et de nombreuses gravures dans le texte.
(Boston and New-York, Houghton, Mifflin et C° 1905)
Rezension von Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 6 (4e série), 1905-2, S. 367-368
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The Argive Heraeum, by Charles Waldstein, vol. II. Boston and New-York, Houghton, Mifflin et C°. In-4°, 1905, xxix-389 p., avec 102 pl. et de nombreuses gravures dans le texte.


          Ce beau volume termine dignement la publication des découvertes faites par l’Institut archéologique américain à l’Heraion d’Argos (1895). Non seulement cette publication ne s’est pas trop fait attendre, mais elle a été conduite de telle sorte qu’on peut la qualifier de définitive ; tous les objets exhumés ont été décrits avec soin, tous ceux qui offrent un intérêt quelconque ont été figurés. Un comité, formé de trois membres de l’Institut américain et de trois délégués de l’Ecole américaine d’Athènes, a présidé à la rédaction de ce monumental ouvrage ; les commissaires, MM. White, Fowler, Robinson, Seymour, Wheeler et Wright, méritent que l’on rappelle ici leurs noms.

          Voici les titres et le contenu des huit chapitres ; 1° Les figurines en terre cuite, par M. Waldstein et Chase (p. 3-44) ; 2° Les reliefs en terre cuite, par MM. Waldstein et Hoppin (p. 47-54) ; 3° Les vases, par M. Hoppin  (p. 57-184) ; 4° Les inscriptions sur vases, par M. Heermance (p. 185-190) ; 5° Les bronzes, par M. De Cou (p. 191-342) ; 6° Les pierres gravées et les ivoires, par M. Norton (p. 343-356) ; 7° Les monnaies, par M. de Cou (p. 357-366) ; 8° Les objets gréco-égyptiens, par M. Lythgoe (p. 367-375). Ainsi, sur 370 p. de texte environ, M. Waldstein a collaboré à deux chapitres de 41 + 7 p., c’est-à-dire qu’il a écrit à peu près un quinzième de ce volume. On est donc surpris de trouver son nom deux fois sur la couverture — sur le dos et sur le plat — et de n’y point trouver ceux de ses collaborateurs. Il aurait peut-être été plus sage de mettre en évidence le nom de l’Institut archéologique américain.

          M. Waldstein a aussi écrit une préface où il prétend que les sculptures en stuc du palais de Cnossos appartiennent à l’époque grecque archaïque, non à l’époque mycénienne, ce qui est plus qu’invraisemblable ; mais je suis d’accord avec lui (l’ayant dit ailleurs) pour ne pas admettre l’origine crétoise du style mycénien. Il me semble aussi évident que le style géométrique, employé à la décoration des poteries — à distinguer du style géométrique dorien du moyen âge grec — a précédé le style mycénien ; M. Waldstein se flatte d’avoir émis le premier cette opinion en 1892 ; mais, s’il peut être question de droits de priorité en cette matière, ils appartiendraient bien plutôt à M. Gonze (1870).

          En dehors des sculptures de l’Héraion, publiées dans le précédent volume, les fouilles n’ont pas donné grand’chose qui ait une valeur proprement artistique ; je signalerai pourtant un très beau fragment de kylix polychrome (pl. 68) et la partie supérieure d’une Aphrodite en bronze de type oriental (pl. 70). Les tessons de vases peints de fabrique argienne sont fort intéressants pour l’archéologie céramique, mais sans valeur d’art. Malheureusement, les pillards de l’Héraion ont bien travaillé et n’ont laissé aux savants explorateurs que ce qui ne valait pas la peine d’être emporté.

                                               S[alomon] R[einach]