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Pacheco, E. Hernandez - Cabré, Juan: Las Pinturas Prehistoricas de Peña-Tù. Ouvrage publié avec la collaboration du comte de la Vega del Sella. 23 p., 2 pl. (Madrid 1914) Rezension von Henri Breuil, Revue Archéologique t. 24 (4e série), 1914-2, S. 345-347 Site officiel de la Revue archéologique Anzahl Wörter: 623 Wörter Zitat für die Online-Version: Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1580 E. Hernandez Pacheco et Juan Cabré. Las Pinturas Prehistoricas de Peña-Tù. Ouvrage publié avec la collaboration du comte de la Vega del Sella. Madrid, 1914, 23 p., 2 pl. Ce fascicule est le premier qui soit publié par la commission d’investigations paléontologiques et préhistoriques de l’Institut national des sciences physiques et naturelles de Madrid ; dirigée par le marquis de Cerralbo, avec la collaboration des auteurs cités ci-dessus, elle ne saurait manquer d’obtenir d’excellents résultats, fort utiles au développement de notre science. La Peña[-]Tù est une roche de grès blanc dominant l’extrémité occidentale de la Sierra Borbolla, à un kilomètre de Puertas, à Llanès (Oviedo) ; elle a été signalée à la commission de Madrid par le comte de la Vega en août 1913, mais il y avait longtemps que les indigènes recherchaient des trésors à son pied et nommaient Cabeza de Gentil la principale figure. Les images (fig. 1) sont placées face à l’est et abritées par un petit surplomb. La plus remarquable représente une sorte de stèle en forme de borne, gravée et peinte par-dessus les incisions. Au centre du sommet arrondi se trouve un visage composé des yeux et du nez, auquel quatre bandes concentriques forment une auréole ; les deux bandes internes sont limitées au pourtour du visage, les autres font tout le tour de la stèle ; deux sont hachurées de petits traits transversaux, une autre, occupée par une ligne zigzaguée ; à la périphérie de la tête, des traits divergents forment une sorte d’auréole ; quatre traits à gauche et en bas rappellent ceux des statues-menhirs, considérées tour à tour comme pieds ou frange de ceinture. Sept bandes hachurées horizontales occupent le centre de l’image. Les auteurs s’efforcent avec un succès relatif d’interpréter la signification de chacun des détails ; l’analogie évidente avec le monde des dolmens est bien saisie et développée par des comparaisons abondantes avec les bas-reliefs des cryptes de la Marne et des dolmens parisiens, ainsi qu’avec les statues menhirs et les idoles en ardoise du Portugal. A côté de l’idole est gravé un poignard à large feuille, dont la poignée fort courte et les rivets peints, disposés en arc de cercle, sont bien caractéristiques de ceux de l’âge du cuivre, ainsi que le montrent les auteurs avec beaucoup d’à propos. A la suite, vers la gauche, se développe un panneau avec groupes et ponctuations différemment agencées, une bande de sept figures humaines stylisées, dont une armée d’une crosse, et quelques animaux schématiques peu reconnaissables. Les uns et les autres sont l’occasion de rapprochements justifiés avec des images de même nature, des grottes cantabriques et des roches du centre ou du sud de l’Espagne. De notables emprunts sont faits par les auteurs, non seulement à mes publications sur ces questions, exactement citées, mais aussi aux copies de mes dessins inédits que j’avais autorisé M. Cabré à conserver et qu’il eût été plus discret de réserver encore. C’est aux travaux de l’Institut de Paléontologie humaine, et aux subsides du Prince de Monaco, que la plupart des nombreuses localités citées par les auteurs — sans mentionner le Prince ni sa fondation — doivent d’être connues, et d’avoir été étudiées par moi, souvent aidé fort utilement de M. Cabré. Les auteurs concluent que Peña-Tù, première découverte en plain air de ce genre dans les régions du nord de l’Espagne, se rattache à l’époque énéolithique et permet d’attribuer à cet âge une partie des figures analogues déjà connues des cavernes cantabriques ou d’ailleurs. Ils se trompent cependant en affirmant que c’est la première trouvaille d’idoles de type dolménique sur une roche peinte ; en effet, dès 1912, j’avais découvert, en Sierra Morena, de très modestes petites faces humaines conventionnelles, rappelant assez l’idole des dolmens (L’Anthropologie, 1913, p. 9, fig. 10), précurseurs obscurs de la superbe figuration de Peña-Tù. Cette observation n’ôte rien à l’importance de cette découverte et de la publication judicieuse dont il convient de féliciter les auteurs. H[enri] Breuil
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