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Emeric-David, Toussaint Bernard: Histoire de la peinture au moyen âge suivie de l’histoire de la gravure, suivie de l’histoire de la gravure, du discours sur l’influence des arts du dessin, et du musée olympique, avec une notice sur l’auteur par P. Lacroix, vol. in-18 anglais (Paris, Ve J. Renouard 1862) Recensione di A. V., Revue Archéologique 9, 1864-5, 2e série, p. 311-312 Site officiel de la Revue archéologique Link dell'edizione digitale di questo libro Numero di parole 768 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=163 Histoire de la peinture au moyen âge suivie de l’histoire de la gravure, etc., par T. B. Emeric David, avec une notice sur l’auteur, par P. Lacroix, 1862. - Recherches sur l’art statuaire considéré chez les anciens et chez les modernes, par T. B. E. David. Nouvelle édition, revue et corrigée sur les manuscrits de l’auteur, publiée par M. P. Lacroix, conservateur de la Bibliothèque de l’Arsenal, 1863. Paris, Ve J. Renouard, 6, rue de Tournon. 2 vol. in-18 anglais. Sous le titre qui précède, la maison Renouard a eu l’heureuse idée de réimprimer, dans un format économique et commode, deux ouvrages devenus rares, et d’un grand intérêt. Emeric David, l’auteur de ces deux ouvrages, n’a point marqué précisément au premier rang parmi les érudits, les archéologues, les critiques ou les écrivains de sa génération. Mais il est, à coup sûr, de ceux qui ont laissé les titres les plus recommandables à l’estime des juges en ces matières. Le siècle où a vécu E. David a été dominé, quant au goût littéraire et artistique, par une préoccupation excessive de l’antiquité. Dépourvu de cette grande originalité individuelle qui caractérise les esprits réellement puissants, E. David a subi ce joug de son époque. De là, ce style guindé, même quand il affecte d’être simple, pour ressembler à l’antique ; de là, cette manie de tout rapporter aux Grecs et aux Romains ; ces Grecs et ces Romains dont nous ne sommes pas encore tout à fait délivrés ; témoin la récente émeute, de l’Ecole des Beaux-Arts. On peut dire néanmoins que M. E. David a corrigé lui-même par sa bonne foi, par la conscience de ses laborieuses éludes, les inconvénients de cet exclusivisme classique. Les Recherches sur l’art statuaire ne sont autre chose qu’un mémoire très-savamment composé et très-soigneusement écrit sur cette question proposée au concours par l’Institut : Quelles ont été les causes de la perfection de la sculpture antique et quels seraient les moyens d’y atteindre ? Le mémoire d’E. David obtint le prix, qui lui fut décerné le 15 vendémiaire an IX. E. David, à la suite de beaucoup d’autres, et mieux peut-être que tous, a enseigné quelles ont été les causes de la perfection de la sculpture antique. Mais quant à la deuxième partie de la question, il n’a point été aussi heureux. Les conseils qu’il propose étaient d’avance admis par ses juges. Ces conseils ont été, depuis l’an IX, suivis et appliqués officiellement au sein de l’Ecole des Beaux-Arts. Les sculpteurs que cette dernière a formés ont-ils atteint à la perfection de l’art grec ?... Deux autres mémoires de David, qui font partie de cette réimpression, correspondent à des idées justes et dont l’intérêt subsiste devant nous. Le premier a pour titre : Musée olympique de l’Ecole vivante des Beaux-Arts. Cette institution, dont E. David eut le mérite de concevoir l’un des premiers la pensée en 1796, fut fondée peu de temps après : elle existe encore aujourd’hui sous le nom moins olympien de Musée des artistes vivants, ou Galerie du Luxembourg. Le second est intitulé : De l’influence des arts du dessin sur le commerce et la richesse des nations, mémoire couronné par la classe des Beaux-Arts de l’Institut en l’an XII. La création récente, en Angleterre, des Ecoles d’art industrielles, et du Musée Kensington, notre exposition, plus récente encore, des beaux-arts appliqués à l’industrie, attestent que l’intérêt de la question traitée il y a soixante ans par David, est loin d’être aujourd’hui même épuisé. Mais les deux titres principaux par lesquels E. David doit se survivre dans la génération d’archéologues ou d’historiens de l’art qu’il a devancée, sont l’histoire de la peinture au moyen âge, et de la gravure, tant sur bois que sur métal. Ces deux morceaux furent primitivement rédigés pour servir de préface au Musée Napoléon, dont le premier volume fut offert, en 1806, à l’empereur, par Robillard-Péronville et Laurent, éditeurs de ce grand ouvrage. L’histoire de la peinture, etc., n’est que la première partie d’un traité plus considérable dont E. David avait conçu la pensée. L’opuscule ou le mémoire connu sous ce titre (et dont le nom désigne seulement la partie pour le tout), s’étend depuis Constantin jusqu’au XIIe siècle. Trois autres parties devaient conduire successivement l’histoire de l’art « jusqu’à l’apparition du tableau des Horaces » de Louis David. Cette première partie, imprimée de 1811 à 1812, après la publication du premier volume du Musée, est la seule qui ait paru. Mais elle contient assurément la portion de l’œuvre la plus ingrate, la plus obscure, la plus difficile et, par conséquent, la plus méritoire. Emeric David a courageusement ouvert la voie dans cette direction, et avec succès. Nul ne saurait le suivre et ne l’a suivi, sans lui devoir un juste tribut d’hommage. Nous en dirons autant du traité de la gravure. Ce dernier mémoire est comparable au résumé de Daunou sur l’invention de l’imprimerie en lettres mobiles. Depuis ces deux écrivains, les questions qu’ils ont respectivement traitées se sont agrandies et éclairées sur plus d’un point. Les ouvrages de Daunou et d’E. David sont restés, toutefois, si je ne me trompe, ce que nous avons de mieux sur ces matières. A. V.
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