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Profumo, Attilio: L’incendio di Roma dell’ anno 64. Estratto dalla Rivista di Storia Antica, XIII, 1. In-8, 31 p. (Padova 1909) Rezension von Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 15 (4e série), 1910-1, S. 203-204 Site officiel de la Revue archéologique Anzahl Wörter: 426 Wörter Zitat für die Online-Version: Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=252 Attilio Profumo. L’incendio di Roma dell’ anno 64. Estratto dalla Rivista di Storia Antica, XIII, 1. Padova, 1909. In-8, 31 p. Il y a trois explications de l’incendie de Rome sous Néron : 1° Le dolus du prince, qui aurait voulu exproprier sans frais un quartier dont il avait envie ; 2° la haine des judéo-chrétiens contre Rome ; 3° un accident. Cette dernière hypothèse, étant la plus simple, a été un peu négligée des historiens. M. Hülsen l’a récemment appuyée d’un fort bon argument (1) ; le jour où l’incendie éclata, la lune était dans son plein ; on sait quel est l’éclat d’un clair de lune romain en juillet ; donc, il n’est pas croyable que le prince, ou les chrétiens, ou les juifs aient choisi un pareil jour, ou une pareille nuit semblable au jour, pour exécuter leurs abominables desseins. Que la populace, orientale, à l’aspect d’un si grand désastre, ait reconnu et salué la vengeance céleste, qu’elle ait contribué par son attitude à l’extension du fléau, cela est possible, mais possible seulement. M. Attilio Profumo, auteur d’un énorme in-quarto sur l’incendie de Rome (tout ce qu’on pourrait dire d’utile à ce sujet tiendrait en 50 pages), ne veut pas entendre parler de l’argument de M. Hülsen, car il est convaincu, sur la foi de la majorité des historiens, que l’incendie fut allumé par les émissaires de Néron. Cette quasi unanimité des meilleurs témoins est un leurre, car, en pareille matière, un historien, même contemporain des événements, se fait seulement l’écho du bruit public. Tous les historiens de la Commune, dans les années qui la suivirent, ont parlé des pétroleuses, ces sinistres femelles qui versaient du pétrole dans les caves ; or, il paraît bien qu’il n’a jamais existé de pétroleuses. Comme l’a dit Voltaire, il y a des cas où les témoignages en apparence les meilleurs ne valent pas un argument tiré de la vraisemblance ; c’est pourquoi je suis de l’avis de M. Hülsen. Néron, dans l’occurrence, se contenta de faire le cabotin, c’est-à-dire d’agir suivant sa nature. Je ne résiste pas au plaisir de rappeler les beaux vers de Swinburne à ce sujet : When, with flame all around him aspirant, Stood flushed, as a harp-player stands, The implacable, beautiful tyrant, Rose-crowned, having death in his hands ; And a sound as the sound of loud water Smote far through the flight of the fires, And mixed with the lightning of slaughter A thunder of lyres! S[alomon] R[einach]
(1) American Journal of Archaeology, 1909, p. 45-48.
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