Heinemann, Margret: Landschaftliche Elemente in der Griechischen Kunst bis Polygnot. In-8, 105 p., avec 17 gravures.
(Bonn, Cohen 1910)
Rezension von Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 15 (4e série), 1910-1, S. 309-310
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Margret Heinemann. Landschaftliche Elemente in der Griechischen Kunst bis Polygnot. Bonn, Cohen, 1910. In-8, 105 p., avec 17 gravures (dont plusieurs d’après des vases inédits).


Cette dissertation est le fruit d’une étude très consciencieuse des restes de l’art égéo-mycénien et de la peinture grecque archaïque. On peut dire qu’elle renouvelle complètement, grâce à l’abondance des matériaux récemment découverts, la première partie du livre de Woermann sur le paysage dans l’antiquité (1876). Égéens et Mycéniens se sont souciés de représenter le terrain, la flore et la faune, sans connaître encore, à la vérité, les lois de la perspective. Dans les vases grecs archaïques et les peintures des tombes étrusques, la figuration du fond est négligée, bien que celle des détails de la nature soit l’objet de beaucoup de soin et traitée souvent avec une grâce ingénieuse. Les bas-reliefs peints de la Lycie continuent la tradition mycénienne et même l’améliorent, en laissant au-dessus des figures un espace vide. Il est difficile de conjecturer la part du paysage dans l’œuvre peinte de Polygnote ; se fondant sur les vases qui en paraissent inspirés, Mlle Heinemann serait disposée à distinguer deux manières dans cette peinture, l’une antérieure à l’activité de Polygnote en Attique, l’autre postérieure et influencée par Micon.

La lecture de ce mémoire un peu touffu eût été singulièrement facilitée si l’autrice avait formulé quelque part ses conclusions et si elle s’était abstenue de distribuer impartialement ses références entre le texte et les notes.

S[alomon] R[einach]