Mélanges littéraires publiés par la Faculté des Lettres de Clermont­-Ferrand à l’occasion du centenaire de sa création (1810-1910). Paris, Alcan, 1910. In-8, 357 p., avec gravures.

On a beau ne pas aimer les Mélanges en général; [sic] ceux-ci méritent toute estime et donnent une haute idée du milieu intellectuel où ils sont nés. Aux gens qui parlent sans cesse de décadence, on peut recommander de jeter un coup d’œil sur l’activité de certaines Universités de province ; quel progrès depuis le temps de Duruy! – Je donne les titres des mémoires qui intéressent les lecteurs de notre Revue : A. Coville, Crocus roi des Alamans (très important pour l’étude des premières invasions barbares en Gaule) ; L. Bréhier, Les mosaïques mérovingiennes de Thiers (avec bonnes photographies) ; A. Audollent, Clermont gallo-romain (avec planches et cartes, excellent) ; L. Bodin, Autour du décret mégarien (origines de la guerre du Péloponnèse) ; J. Sion, Les origines du port de Boulogne ; L. Dorison, Le miroitement orphique ; S. Rouchon, Les architectes de la cathédrale de Clermont ; J. Vendryes, Sur quelques difficultés de l’étymologie des noms propres (p. 336 ; « Il est si aisé de choisir dans le trousseau des racines indo-européennes deux ou trois clefs qui ouvrent toutes les portes ! Les linguistes, devenus plus scrupuleux, se gardent aujourd’hui de le faire ; il convient aux historiens de les imiter »).

                                                     S[alomon] R[einach]

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