Marignan, A.: La décoration monumentale des églises de la France septentrionale du XIIe au XIIIe siècle. In-12, xix-334 p.
(Paris, Leroux 1911)
Rezension von Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, S. 188
Site officiel de la Revue archéologique
 
Anzahl Wörter: 309 Wörter
 
Zitat für die Online-Version: Les comptes rendus HISTARA.
Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=489
 
 

A. Marignan. La décoration monumentale des églises de la France septentrionale du XIIe au XIIIe siècle. Paris, Leroux, 1911. In-12, xix-334 p.


« Nous avons déjà étudié les premiers artistes toulousains (1), nous devons donc décrire les œuvres des sculpteurs septentrionaux. On ne saurait cependant s’attendre à des analyses d’artistes profondes et pénétrantes. Les critiques littéraires n’y trouveraient leur compte car ces œuvres encore imparfaites sont des créations anonymes. Ce qui nous charme dans ces œuvres, c’est l’effort de l’artiste à exprimer les sentiments déjà perçus, ce sont les nouveaux procédés qu’il emploie, les conseils donnés par l’antique qu’il suit. Cette brillante aurore de la statuaire retrouvée est une première Renaissance ! » (p. xvi-xvii). J’ai transcrit ces lignes sans y rien changer, pas même la ponctuation qui est mauvaise ; on peut voir, par ce spécimen, que M. Marignan écrit une langue incorrecte. Il n’hésite pas à parler d’artistes « susceptibles de voir la nature » (p. iv), de « voyages souvent entrepris » (p. xix), d’une « entreprise vrai­ment osée » (p. 2). L’auteur est savant, il a beaucoup vu, vu de ses propres yeux ; il est curieux des questions de costume et en apprécie bien l’importance pour la chronologie des, monuments ; mais alors même qu’il écrit en français, cela est terne, sans saveur ou sans relief. Il m’est impossible de dire ce qu’il a voulu prouver dans ce volume, dont la préface parle d’autre chose et dont les dernières pages ne résument rien. Voici pourtant comment l’auteur clôt un développement sur la ferveur religieuse des artistes : « Et de cette paix, de ce calme si doux, naît (sic) des œuvres incomparables, qui reposent (sic) en ce moment (sic) nos esprits agités » (p. 221). Mallem nihil sciret aut gallice scriberet (2).

S[alomon] R[einach]

 

(1) Voir l’Ecole de sculpture du Languedoc au XIIe siècle, Paris, 1899.

(2) Sous le titre de Table des matières, qui ne convient pas, l’auteur a composé une sorte d’index inutilisable, où il faut chercher chasse s. voc. scènes et Nabuchodonosor s. voc. Iconographie.