P. Monceaux. Timgad chrétien (École des Hautes Études, sciences religieuses). Paris, Imprimerie Nationale, 1911. In-8, 78 p.

Nous devons cette intéressante brochure à l’imitation des programmes allemands, qui trouve faveur à l’École des Hautes-Études. M. Monceaux remarque avec raison que les fouilles récentes ont exhumé le Thamugadi chrétien et que la cité de Trajan n’est plus seule à appeler notre attention. Nous avons des chapelles, des basi­liques, des baptistères, un vaste couvent, des tombes, plus quantité d’objets mobiliers, de fragments décoratifs, de mosaïques. Avec sa profonde connaissance de l’Afrique chrétienne, M. Monceaux a fait revivre ce second Thamugadi et a montré que « certains textes d’auteurs et certains documents, oubliés jusqu’ici, permettent d’animer ces ruines en y évoquant plusieurs scènes d’histoire du IVe ou du Ve siècle » (relatives à l’histoire du donatisme). Plus tard, « au Thamu­gadi romain et donatiste, anéanti par les indigènes vers la fin de la domina­tion vandale, succède un Thamugadi byzantin, redevenu catholique, et sans doute, dans les premiers temps de la conquête arabe, un Thamugadi berbère, resté chrétien. »

S[alomon] R[einach]

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