H. Focillon. Benvenuto Cellini. Paris, Laurens, 1912. In-8, 127 p., avec 24 planches.

       Celui qui possède assez de savoir et de talent pour écrire un pareil livre devrait bien prendre un peu de peine pour le rendre plus facile à consulter. Pas de liste des œuvres de Cellini, authentiques ou attribuées ; pas d’index ; pas de table de concordance entre les planches et les pages. Ces imperfections si faciles à éviter me font toujours songer à une dame qui se met­trait en robe de cour et oublierait de se laver les mains.

       Cela dit, ce petit volume est très bien écrit, très attrayant. Voici un spécimen du bon style et du bon sens de l’auteur : « L’esprit dans l’art, avec tout ce qu’il comporte de qualités et de défauts, le goût de l’anormal, des allusions litté­raires et morales, du pathétique de théâtre, des décorations colossales, des géants, comme l’infini détail dans le minuscule, voilà un des traits saillants de l’œuvre de Cellini. Par là, elle est alexandrine dans le bon et le mauvais sens du mot ». Je m’arrête, mais je voudrais transcrire encore une page.

S[alomon] R[einach]

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