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Fougères, Gustave: Athènes. Gr. in-8, 204 p., avec 168 gravures. (Paris, Laurens 1912) Recensione di Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, p. 307-308 Site officiel de la Revue archéologique Link dell'edizione digitale di questo libro Numero di parole 283 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=584 Gustave Fougères. Athènes. Paris, Laurens, 1912. Gr. in-8, 204 p., avec 168 gravures. Personne, mieux que M. Fougères, qui connaît admirablement Athènes et y a guidé des milliers de visiteurs, n’était désigné pour écrire ce livre ; il y a montré, une fois de plus, avec des qualités très distinguées d’écrivain, sa double compétence d’historien et d’archéologue. Le plan choisi combine heureusement les notions d’histoire avec les descriptions archéologiques ; cela se lit d’un bout à l’autre. L’illustration est très bien choisie, ce qui n’est pas un mince mérite ; par exemple, on trouvera deux clichés de la bibliothèque d’Hadrien, un de l’agora romaine, un de la Kallirhoé de l’Ilissus, alors qu’il eût été tentant, pour un autre que M. Fougères, de multiplier les photographies d’œuvres d’art aux dépens des vues pittoresques et des ensembles d’architecture. L’idée dominante, très bien exprimée dans l’avant-propos, est celle de la continuité de la civilisation hellénique, que l’on est trop facilement porté à méconnaître. « Entre le monde contemporain et celui d’autrefois, il y a la transition — non pas la prescription — du byzantinisme. L’hellénisme revêt aux mêmes lieux une vie qui n’a rien d’artificiel, qui prolonge naturellement celle d’autrefois. Sous l’accoutrement moderne, il sent, parle, subtilise avec les allures et le vocabulaire de l’hellénisme en chlamyde et en tunique. Il semble si bien chez lui, si identique en son essence, qu’on lui en veut de paraître déguisé sous son nouveau costume. Mais sortez de la ville, regardez les campagnards en cape et en foustanelle : vous reconnaîtrez les chœurs d’Ajax ou d’Œdipe Roi, les paysans de Ménandre ». Quelle belle chose d’écrire en français, non en nègre ! S[alomon] R[einach]
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