Ekhoff, Emil: S. Clemens Kyrka. Visby. Gr. in-4°, 213 p. avec fig.
(Stockholm 1912)
Recensione di R. L., Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, p. 314-315
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Emil Ekhoff. S. Clemens Kyrka. Visby. Stockholm, 1912 ; gr. in-4°, 213 p. avec fig.


       Je ne crois pas qu’il existe dans le nord de l’Europe une ville plus riche en monuments du moyen âge que celle de Visby. On y compte une dizaine d’églises en partie ruinées, pas loin d’une centaine de vieilles maisons, et enfin une belle enceinte murale. J’omets dans cette énumération d’autres restes curieux situés dans les environs immédiats de la ville, comme la forteresse de Visborg, etc.

         Les Suédois sont justement fiers de cet important ensemble et leur Acadédémie [sic] royale d’Histoire et d’Antiquités nationales a été fort bien inspirée en prenant sous son patronage la publication que M. Emil Ekhoff a consacrée à l’un des plus anciens et des plus curieux monuments de cette riche série, l’église de Saint-Clément. Ce n’est plus qu’une ruine ; ses voûtes se sont écroulées et le massif clocher qui la surmontait a perdu quelque peu de sa hauteur primitive. Mais l’étude des ruines est souvent plus instructive que celle des monuments entiers. Car, dans ces derniers, les enduits, les peintures, les décorations parasites empêchent trop fréquemment d’étudier maints détails dont la connaissance est indispensable à l’archéologue qui veut faire œuvre de critique.

         Ici rien de semblable n’est venu entraver les recherches de M. Ekhoff. Il a même eu la bonne fortune de pouvoir entreprendre des fouilles qui ont été couronnées d’un plein succès, car elles ont fait retrouver les substructions de trois autres églises élevées sur l’emplacement de celle dont les ruines font l’objet du présent travail.

        Le compte-rendu de ces fouilles, la description des quatre édifices qui se sont succédé sur ce même coin de terre, la discussion de leurs dates respectives, l’examen des nombreuses tombes qui les entouraient, font l’objet d’autant de chapitres qu’il est regrettable de voir écrits en une langue aussi peu répandue que le suédois. L’auteur heureusement a eu le soin fort louable de résumer en un dernier chapitre, écrit en allemand, ce qu’il y a d’essentiel dans son livre. J’oubliais de dire que M. Ekhoff attribue la première de ces quatre églises au Xe ou au début du XIe siècle, la dernière au XIIIe. Les nombreuses figures, fort bien exécutées, qui accompagnent son texte confirment ces conclusions.

R. L.