AA. VV.: Dictionnaire d’Archéologie chrétienne et de Liturgie, publié sous la direction du Rme dom Fernand Cabrol et du R. P. dom H. Leclercq. Fascicules XVII (Byzantin-Calliste) à XXVII (Chartes-Château). In-4° à 2 col.
(Paris, Letouzey et Ané 1909-1912)
Rezension von Louis Jalabert, Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, S. 440-441
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Dictionnaire d’Archéologie chrétienne et de Liturgie, publié sous la direction du Rme dom Fernand Cabrol et du R. P. dom H. Leclercq. Fascicules XVII (Byzantin-Calliste) à XXVII (Chartes-Château). Paris, Letouzey et Ané. In-4° à 2 col., 1909-1912.


        Dom Leclercq poursuit sa tâche de robuste ouvrier de l’archéologie chrétienne avec une vigueur à déconcerter les plus solides travailleurs. Depuis que nous avons signalé ici même (Revue, 1910, t. I, p. 196-8) le premier volume du Dictionnaire, dix nouveaux fascicules ont paru sans achever cette lettre C, qui sera une des plus riches du recueil monumental où le savant bénédictin prodigue le fruit de ses recherches et les trouvailles d’une curiosité à laquelle aucun sujet ne semble étranger. Depuis le fascicule XXIII 2, son nom est apparu sur la couverture, associé à celui de dom Cabrol. Ce n’est que justice, car de plus en plus le Dictionnaire, déviant un peu de sa conception primitive d’œuvre collective, devient l’œuvre d’un seul. Si d’occasion les noms des PP. Puniet, Quentin, Fehrenbach, Gougaud, Gatard, du P. Zimmermann O. C., de MM. Fortescue, Gsell, Vacandard viennent rompre la monotonie des renvois, il suffit d’un coup d’œil sur les chiffres pour constater que, sur les 3.000 colonnes de ces dix fascicules, il n’y en a pas 500 qui ne soient signées H. Leclercq. Voilà neuf ans que, rivé à sa tâche, l’homme du Dictionnaire aligne ses colonnes. A elle seule la masse du travail produit imposerait le respect. Si parfois on est obligé de passer condamnation sur la rédaction un peu lâche, sur des inégalités, des omissions qui trahissent le travail trop hâtif, on ne peut cependant se dispenser de reconnaître que l’auteur fait œuvre éminemment utile et l’on ne peut se défendre d’une réelle fierté en songeant qu’après tout c’est à la France que le monde savant devra cet inestimable instrument de travail.

          Parmi les articles les plus importants — il y en a d’énormes — je signalerai : 1°) pour l’archéologie, les articles calice, cancel, candélabre, canthare, carreaux estampillés et moulés, celtique (art), chaire épiscopale, chaire de Saint-Pierre, chancellerie, chandelier, chape, chape de saint Martin, chapelle, chapiteau, châsse (1), chasuble et les monographies : Caire, Cantorbéry, Capoue, Carthage, Catane, Caucase, Chalcédoine, Chartres ; — 2°) pour l’archéologie funéraire : Calépode, Calliste, Capella graeca, Castulus, Catacombes, ad Catacumbas, Cécile, cepotaphium, cercueils, chambre des sacrements ; — 3°) pour la liturgie et les institutions ecclésiastiques : canons, cantilènes, cantiques, Carmes (liturgie des), Cassandre, celtiques (liturgies), Cendres, cérémonies, chanoines, chanoinesses, chant, chantres, chapelet, Chartreux (liturgie des) ; Cassien, célibat, cella, cénobitisme, charité, chasteté. — Que d’autres articles il faudrait encore citer, ne fût-ce que Charlemagne, Charles-le-chauve (mss. liturgiques de), chartes… !

L[ouis] Jalabert

 

(1) Je m’étonne que dom Leclercq ne cite pas la châsse-reliquaire de Saint-Trophime du musée de Brousse qui peut dater de la fin du IIIe ou du début du IVe siècle, cf. Bull. de corr. hellén., 1909, p. 342-348.