Giuseppe Spano. Il teatro delle fontane in Pompei (extr. des Memorie de l’Académie de Naples). Naples, 1912, in-4^o, p. 111-148, avec 4 pl.

Il existait, dans le monde hellénistique, particulièrement à Antioche, des théâtres-nymphées ; ce type d’édifice, généralement méconnu jusqu’à présent, a été imité à l’époque romaine. Seulement, tandis que les nymphées des théâtres asiatiques versaient de l’eau, comme nos fontaines monumentales, dans l’intervalle des représentations, ceux des théâtres romains étaient spécialement destinés à répandre des liquides parfumés et colorés pendant que le public y siégeait :

Nec fuerant liquido pulpita rubra croco.

(Ovide, Ars, I, 104.)

Pulpita solemnes non oluere crocos.

(Properce, IV, 1, 17.)

Ainsi s’expliquent les six grandes vasques découvertes au cours des fouilles dans l’orchestre du grand théâtre de Pompéi. « Ces fouilles ouvrent un horizon nouveau, au fond duquel on aperçoit Antioche sur l’Oronte, la grande capitale hellénistique de l’Asie. D’autres recherches, poursuivies par moi, prouvent que cette influence ne s’est pas seulement exercée sur la littérature, mais sur différents autres monuments de la petite cité campanienne ». — Cette dissertation de M. Spano est très instructive ; c’est un chapitre inédit de l’histoire architecturale des théâtres anciens.

S[alomon] R[einach]

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