AA. VV.: Histoire de l’Art. Tome V, 1. Gr. in-8, 511 p. ; 6 planches et 295 gravures dans le texte.
(Paris, Colin 1912)
Recensione di Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 21 (4e série), 1913-1, p. 143-144
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A. Michel (et autres). Histoire de l’Art. Tome V, 1. Paris, Colin, 1912. Gr. in-8°, 511 p. ; 6 planches et 296 gravures dans le texte.


Avec le grand Künstlerlexikon dirigé par M. Thieme (7 vol. depuis 1907), l’Histoire dirigée par M. A. Michel formera, pendant de longues années, le fonds de toute bibliothèque consacrée à l’histoire de l’art. On peut regretter que le papier en soit si lourd et que les clichés laissent de loin en loin à désirer, faute peut-être de retouches préalables (par ex., p. 207, 263, 275, 299) ; mais, dans l’ensemble, c’est une publication qui honore la science française et dont le niveau, très élevé dès l’abord, se soutient sans défaillance.

La première partie du tome V concerne la Renaissance dans les pays du Nord et la formation de l’art classique moderne. Elle se compose des chapitres suivants : Louis Réau, L’art allemand au XVe et au XVe [sic] siècle ; la peinture, la sculpture ; J. de Foville, La médaille allemande et flamande ; Louis Réau, L’architecture de la Renaissance en Allemagne, dans les Pays-Bas et dans les pays scandinaves ; L. de Fourcaud, La peinture dans les Pays-Bas depuis les successeurs des Van Eyck et de R. van der Weyden jusqu’à la seconde moitié du XVIe siècle (1) ; P. Vitry, La sculpture dans les Pays-Bas au XVe et au XVe [sic] siècle ; Henry Marcel et Paul Biver, L’architecture, la peinture et la sculpture en Angleterre au XVIe siècle ; C. de Mandach, La gravure à l’époque de la Renaissance ; J. J. Marquet de Vasselot, L’orfèvrerie et l’émaillerie au XVIe siècle ; G. Migeon, La céramique en Occident au moyen âge et à la Renaissance ; A. Michel, Conclusion sur la Renaissance. Non seulement cette Histoire de l’art est la plus détaillée qui ait encore paru, mais elle est la seule qui traite avec détail des arts dits mineurs. Il y a vingt ans, faute de travaux de détail préliminaires, c’eût été presque impossible ; aujourd’hui encore, pour mettre sur pied ces chapitres, il a fallu non seulement de vastes lectures, mais les recherches originales que l’on pouvait attendre de leurs auteurs.

S[alomon] R[einach]

 

(1) Ce chapitre, bien que fort instructif, m’a paru faible sur certains points ; la bibliographie (p. 308) manque parfois de précision. La note de la p. 312 est bizarre ; le critique qu’elle concerne n’est pas pris au sérieux par tout le monde (cf. Repertorium, 1910, p. 275).