Lemaire, Raymond: L’origine de la basilique latine. In-8, 140 p., avec gravures (réimprimé des Annales de la Soc. d’arch. de Bruxelles, t. XXV).
(Bruxelles, Vromant 1912)
Rezension von Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 21 (4e série), 1913-1, S. 449
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R. Lemaire. L’origine de la basilique latine. Bruxelles, Vromant, s. d. [1912]. In-8, 140 p., avec gravures (réimprimé des Annales de la Soc. d’arch. de Bruxelles, t. XXV).


 

On sait à combien de théories a donné lieu l’origine de la basilique chrétienne ; j’ai résumé récemment (Revue, 1913, II, p. 258) la solution nouvelle et ingénieuse qu’a proposée M. Leroux, suivant lequel le lieu de réunion des cultes non officiels serait l’ancêtre et le modèle de la basilique. M. R. Lemaire ne pouvait encore connaître cette thèse, mais ce qu’il écrit ne l’exclut pas, puisqu’il croit aussi à l’influence dominante des maisons romaines, « réduites aux parties essentielles, seules utiles aux réunions, c’est-à-dire le porche, l’atrium, le péristyle et l’exèdre ». Ce type, antérieur à la Paix de l’Eglise, fut conservé et seulement développé au IVe siècle ; les basiliques postérieures à Dioclétien procèdent directement des « maisons de Dieu » plus anciennes. Pour établir ce point, M. Lemaire compare minutieusement la maison gréco-romaine et la basilique latine ; puisque l’église du IIIe siècle dérive de la maison, les analogies constatées entre celle-ci et la basilique s’appliquent à fortiori à la première (p. 88). Les parties latérales du sanctuaire — transept, diaconium et prothesis — tirent leur origine de quelques-uns des locaux adjacents à l’œcus des maisons, qui furent toujours usités pour les besoins du service (p. 128). Ce travail est bien informé et bien illustré ; il est rédigé dans un style clair et sobre. Le résumé des théories relatives à l’origine de la basilique (p. 33 et suiv.) ne devra pas être négligé des historiens de l’architecture ; c’est un modèle d’exposé exact et de bonne discussion.

S[alomon] R[einach]