Spearing, H. G.: The Childhood of art or the ascent of man. Gr. in-8, xxx-548 p., avec 16 planches en couleur et 482 gravures.
(Londres, Kegan Paul 1912)
Rezension von Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, S. 143-144
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H. G. Spearing. The Childhood of art or the ascent of man. Londres, Kegan Paul, 1912. Gr. in-8, xxx-548 p., avec 16 planches en couleur et 482 gravures.


Fruit de longues et patientes enquêtes, cet ouvrage sur les origines de l’art (à l’exclusion de l’architecture) ne fait pas double emploi avec celui de M. Hoernes et nous offre, sous une forme élégante, une masse considérable de bons matériaux. L’auteur est un amateur instruit et zélé, non un savant ; mais ses loisirs lui ont permis de voyager beaucoup et de recueillir des documents souvent peu accessibles dans les pays mêmes où ils ont revu le jour. Voici l’ordre suivi par M. Spearing : 1° les peintures des cavernes paléolithiques; 2° la sculpture paléolithique ; 3° pourquoi les hommes des cavernes ont été les artistes ; 4° schématisme et stylisation ; 5° art africain et sibérien ; 6° poterie égyptienne primitive ; 7° art égyptien prédynastique ; 8° art pharaonique ; 9° art primitif de la Chaldée ; 10° statues et reliefs chaldéens ; 11° art crétois ; 12° origines de l’art grec et triomphe de cet art. Viennent ensuite des notes, une bibliographie, de bons index et une carte indiquant les principales localités mentionnées dans ce livre. L’auteur aurait pu s’épargner la peine d’écrire sur l’art grec du Ve siècle des pages qui sortent évidemment de son cadre ; on eût attendu, en revanche, quelques mots sur l’art de l’Europe centrale et occidentale, antérieur aux influences classiques ; il n’est pas même question des statues-menhirs de l’Aveyron (1). Mais les sujets qu’il a traités l’ont été avec détail et un louable souci de l’exactitude, qui se trahit même dans les indications bibliographiques où est précisée la provenance des gravures. Le défaut le plus saillant de l’ouvrage est un certain décousu ; par moments il semble que le texte ne soit qu’un encadrement des gravures et l’on cherche vainement une idée directrice dans les exposés qui se succèdent. Le style, souvent dépourvu de nerf, est d’une prolixité fatigante ; on dirait une causerie au pied d’une lanterne magique. Mais tout cela est dit sans prétention, avec bonne foi et bonhomie. Le lecteur voudrait être stimulé davantage ; il n’est jamais agacé.

S[alomon] R[einach]

 

(1) L’auteur dit (p. xxiii) que son plan exclut tout art décadent et toute tentative artistique de races n’ayant pas dépassé le niveau des artistes antérieurs. Mais pourquoi parler alors d’art africain et d’art sibérien ? (p. 134.)