Messikommer, H.: Die Pfahlbauten von Robenhausen. L’époque robenhausienne, 132 pages in-4°, avec 48 planches.
(Zurich 1913)
Recensione di David Viollier, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 145-146
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Numero di parole 480 parole
 
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H. Messikommer. Die Pfahlbauten von Robenhausen. L’époque robenhausienne, Zurich, 1913, 132 pages in-4°, avec 48 planches. Prix: 15 fr.


 

Parmi les nombreuses stations lacustres qui peuplaient les rives des lacs suisses, celle de Robenhausen est une des plus connues ; elle a été découverte en 1858, quatre années après celle de Meilen, et, depuis lors, elle n’a pas cessé d’être fouillée. G. de Mortillet l’a choisie comme station-type de son époque robenhausienne ; aussi, malgré toutes les réserves que l’on peut faire au sujet de cette classification, son nom est-il fréquemment cité dans la littérature archéologique. Ce qui a fait la célébrité de cette station, c’est sa situation exceptionnelle : construite à l’extrémité sud du lac de Pfaeffikon (Pfaeffikersee), à trois cents mètres environ en avant de l’ancienne rive, elle est aujourd’hui à l’intérieur des terres, environnée de toutes parts par la tourbe. Cette tourbe joue un grand rôle dans la renommée dont jouit cette station : elle commença, en effet, à se former au temps où le village était habité, et les objets qui tombaient du plateau se sont trouvés emprisonnés par elle avant d’avoir pu être entraînés par les eaux. Grâce à elle, les objets, même les plus délicats, comme ceux en bois, ou les tissus, ont été conservés jusqu’à nous presque intacts.

La station de Robenhausen a été détruite deux fois par le feu. Le premier établissement était le plus considérable ; le second n’occupait plus que les deux tiers de l’étendue primitive, et le troisième n’était qu’un hameau de quelques huttes : les habitants de cette dernière bourgade connurent la métallurgie du bronze à ses débuts. Les trois couches archéologiques correspondant à ces trois établissements étaient séparées par un lit de tourbe. Il est regrettable que l’on n’ait pas songé à séparer les objets provenant de ces diverses couches : il y aurait eu des constatations importantes à faire au sujet de l’évolution typologique, encore si mal connue, de l’époque néolithique.

La littérature de cette station est considérable, formée de centaines de petits mémoires, dispersés dans la plupart des journaux spéciaux du continent. M. H. Messikommer, qui, avec son père, J. Messikommer, a fouillé presque seul cette station, résume aujourd’hui, dans un volume sobrement écrit et richement illustré, les observations faites au cours de plus de cinquante années de fouilles. Après avoir décrit la situation de la station et les différentes couches, il passe en revue les nombreux objets découverts, s’arrêtant tout spécialement aux plus intéressants, en particulier aux objets de bois et aux tissus ; puis il résume les travaux des spécialistes sur le faune domestique et sauvage et sur la flore de cette station.

En publiant cette monographie, M. Messsikommer [sic] rend un service à l’archéologie préhistorique ; il facilite l’étude d’une des plus importantes stations lacustres, étude que la dispersion des sources rendait singulièrement difficile. Son œuvre est un excellent procès-verbal de fouilles, sans vaine littérature. Il serait à souhaiter que les plus importantes de nos stations lacustres fussent l’objet de semblables monographies.

D[avid] Viollier