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Siret, Louis: Questions de chronologie et d’ethnographie ibériques. Tome I. De la fin du quaternaire à la fin du bronze. Préface d’Émile Cartailhac. Xiii-504 p., avec 170 fig. et 15 planches hors texte. (Paris, Geuthner 1913) Rezension von Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, S. 147 Site officiel de la Revue archéologique Link zur digitalen Ausgabe dieses Buches Anzahl Wörter: 448 Wörter Zitat für die Online-Version: Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=712 Louis Siret. Questions de chronologie et d’ethnographie ibériques. Tome I. De la fin du quaternaire à la fin du bronze. Préface d’Émile Cartailhac. Paris, Geuthner, 1913. xiii-504 p., avec 170 fig. et 15 planches hors texte. Passant, depuis 1880, une grande partie de sa vie dans le sud-est de l’Espagne, où il a conduit des fouilles nombreuses et formé de magnifiques collections, l’auteur possède une compétence exceptionnelle sur les anciens âges archéologiques de la Péninsule. Bon dessinateur, il a recueilli un peu partout des matériaux de comparaison et il a fait très heureusement ressortir, dans des tableaux d’assemblage, les analogies que présentent les produits industriels les plus anciens de l’Espagne avec ceux des civilisations contemporaines en Orient. Cette abondante et excellente illustration assure à son livre une valeur durable, quoi qu’on pense des théories ethnographiques où il se complaît (néolithique = Ibères ; énéolithiques, 1550-1200 = colonies phéniciennes prégadésiques (1) ; bronze, 1200-800 = Celtes (2) ; fer, 800-200 = colonies tyriennes et carthaginoises). Le texte de M. Siret mérite d’ailleurs d’être lu avec attention, car on y trouve des observations très importantes, notamment sur les courants commerciaux nés des besoins de la métallurgie à ses débuts. On y trouve aussi, malheureusement, des hypothèses qui échappent à toute critique, par exemple lorsque des plaques de schiste gravées, ornées de triangles et d’ornements en échiquier, sont dites figurer (schématiquement) la fécondation du palmier (p. 278) ou lorsque la faucille des Druides est mise en rapport avec la mutilation d’Ouranos, ou que la cueillette du gui est représentée comme une survivance de celle de la fleur mâle du palmier (p. 432). « Les doctrines, sciences et pratiques caractéristiques du druidisme sont restées étrangères à la plus grande partie du domaine celtique. Elles étaient connues et pratiquées en Orient des milliers d’années avant l’apparition des Celtes dans les pays occidentaux... On se demande comment on a pu faire autrement que d’attribuer le druidisme aux Orientaux » (p. 434). « Lors de la celtisation complète de l’Occident..., les survivants des Orientaux continuèrent à s’adonner à leurs pratiques religieuses et au culte du chêne qui leur valut de la part des Celtes le surnom de Druides » (p. 439). Ces assertions, avec beaucoup d’autres, font tache dans un ouvrage dont le mérite et l’intérêt sont d’ailleurs incontestables. La préface de M. Cartailhac, écrite avec verve et bonne humeur, se lit agréablement. S[alomon] R[einach]
(1) L’auteur n’admet pas d’influences égéennes ou crétoises, du moins à l’époque énéolithique (p. 45) ; antérieurement, il croit à des relations entre le bassin égéen et l’Espagne (p. 59). (2) « Le culte du phallus tenait en Gaule, comme dans nos villes de l’âge du bronze, une place prépondérante » (p. 81). — « J’attribue aux Phéniciens la belle taille du silex et l’origine de la prospérité commerciale de l’Armorique » (p. 201) — Ce sont là des propositions tout à fait téméraires. Il y a parfois aussi des emprunts inavoués qui sont regrettables (p. 258, 285, 292).
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