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Parmentier, Léon: Recherches sur le traité d’Isis et d’Osiris de Plutarque. Gr. in-8°, 125 p. (Extrait des Mémoires de l’Académie royale de Belgique). (Bruxelles, Lamertin 1913) Recensione di Adolphe Joseph Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 150-151 Site officiel de la Revue archéologique Link dell'edizione digitale di questo libro Numero di parole 426 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=719 Léon Parmentier. Recherches sur le traité d’Isis et d’Osiris de Plutarque. Gr. in-8°, 125 p. Bruxelles, Lamertin, 1913. (Extrait des Mémoires de l’Académie royale de Belgique).
Ces recherches portent principalement sur les chap. 28 et 29 du traité de Plutarque consacrés à Sérapis. Après la magistrale étude que M. Is. Lévy vient d’achever dans la Rev. d’hist. des Rel., M. P. n’a pas prétendu reprendre la question de l’origine de Sérapis, qu’on doit considérer comme définitivement résolue en faveur de l’Apis memphite. Il s’est attaché à rechercher l’origine et la tendance des diverses étymologies qu’on a proposées pour le nom du dieu : le mot égyptien sairei, qui signifierait joie, en particulier la « grande liesse » des fêtes du nouvel Apis (Hécatée, Manéthon) ; les expressions grecques σαίρειν τὸ πᾶν, ordonner l’univers (Phylarque), ou σοῦσθαι τὸ πᾶν, le mettre en mouvement (influence stoïcienne), le gréco-égyptien σορὸς Ἄπιδος (Nymphodore), le gréco-judaïque Σάρρας παῖς (Juifs d’Alexandrie), enfin l’étymologie qui reste la plus probable, Osiris incarné dans Apis ou Apis osirifié après sa mort, Osorapis, Osirapis, Sérapis (Hécatée, Mnaséas). On regrettera, pour ces dernières formes, que M. P., au lieu de ses digressions, d’ailleurs fort intéressantes, sur le rôle religieux du fracas de l’airain et sur la pseudo-colonisation égyptienne dans la Grèce primitive, n’ait pas appliqué sa méthode minutieuse à résoudre la question encore obscure de leur évolution. Ainsi, de l’inscription sur laquelle Seymour de Ricci a appelé ici l’attention (Rev. arch. 1910, 11, 97), où il est question d’ Ὄσορος τε καὶ Σάραπις, faut-il conclure comme il le fait, que ces deux divinités étaient encore distinctes à cette date, ou, comme je l’ai indiqué (Rev. Hist. Rel., 1913, II, 69), que l’assimilation venait de s’opérer ? Je vois, d’ailleurs, que si M. P. n’admet pas la réalité du transfert de Sinope à Alexandrie, il se refuse à nier, comme fait Is. Lévy, que Sinope ait rendu un culte à un Pluton assez analogue à ce Hadès égyptien qu’est Sarapis. Il se demande même si l’épithète de ποντικόν βρέτας dont Clément qualifie Sarapis ne doit pas se traduire autrement que « idole pontique » ; elle serait un écho d’une de ces injures fondées sur un mauvais jeu de mots que les chrétiens ne devaient pas moins apprécier que les païens. Si l’idole était pontikos, c’était à la façon des rats de mer qu’on appelle encore en grec pontiki ; à en croire Théodoret, quand l’évêque Théophile abattit la tête du colosse de Bryaxis, il s’en échappa des légions de rats. On souhaite que M. Parmentier développe ses Recherches en cette édition critique et exégétique du De Iside et Osiride qu’il promet et dont le besoin se fait tant sentir. A[dolphe Joseph] Reinach
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