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Leonhard, W.: Hettiter und Amazonen. In-8, x-252 p., avec une carte. (Leipzig, Teubner 1911) Recensione di Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 152 Site officiel de la Revue archéologique Numero di parole 383 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=721 W. Leonhard. Hettiter und Amazonen. Leipzig, Teubner, 1911. In-8, x-252 p., avec une carte.
« Sayce pense que toutes les villes de la côte (d’Asie) dont on attribue la fondation aux Amazones, comme Smyrne, Myrina, Cymé, Ephèse, ont des établissements hittites. Voir Sayce, Hittite monuments, 1881. » Ces lignes ont été imprimées en 1884 dans mon Manuel de Philologie (t. II, p. 80). L’Allemagne savante a mis du temps à découvrir les idées de Sayce, qu’on retrouve aussi dans les travaux de Ramsay et du P. de Cara. En 1894, le P. de Cara écrivait, en tête d’un long chapitre sur les Amazones (Gli Hethei-Pelasgi, p. 528) : « Delle Amazzoni. Ciò che ne scrisse il Sayce. Si dimostra l’affinità delle Amazzoni, gente scitica, con gli Hethei. » Reprenant la même thèse avec d’amples développements, M. Leonhard avait le devoir strict d’en exposer d’abord l’historique et de montrer combien peu elle est nouvelle. Au lieu de cela, je ne vois dans sa préface qu’une phrase elliptique : « Même dans d’excellentes discussions des problèmes traités ici, je n’ai pas trouvé mention des hypothèses de Sayce, Ramsay et Eduard Meyer ». Je me demande ce que M. Ed. Meyer peut avoir à revendiquer ici, car, dans la première édition de son grand ouvrage (1884), il n’y a guère qu’un vague écho des hypothèses dues aux savants anglais. M. Leonhard ne parle pas ici du P. de Cara, ce qui est injuste ; il aurait pu connaître ses théories par mes Chroniques d’Orient. Cela dit, je reconnais volontiers que le livre de M. Leonhard est très richement documenté et qu’il nous apporte pour la première fois une étude complète du sujet. Les appendices (p. 226-243) ne sont pas moins intéressants que le texte. Je signalerai (p. 239) la note sur les noms des Amazones en -ιππη rapprochés des noms de femmes hittites comme Pudu-chipa, Gilu-chipa, etc. Chipa est le nom d’une divinité hittite, lu par Winckler sur un texte de Bogaz-Keui ; peut-être cette divinité était-elle équestre, ce qui conviendrait à un peuple cavalier comme les Hittites. Hippa est une nymphe phrygienne, nourrice de Dionysos, identifiée par ailleurs à Ma, la grande déesse de Comana. Il n’est nullement inadmissible que Hippa et Chipa désignent la même divinité. Si chipa signifie « cheval » en hittite, des noms hittites en -chipa s’expliqueraient aussi aisément que les noms aryens en -asva (cheval). S[alomon] R[einach]
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