L. Laurand. A propos d’Homère. Progrès et recul de la critique. Paris, Klincksieck, 1913. In-12, 72 p.

L’objet essentiel de cet opuscule est de raconter l’offensive victorieuse prise par la critique homérique dite conservatrice et de constater la déconfiture des Wolfiens. L’auteur connaît mieux les savants allemands que les nôtres; il attribue beaucoup trop d’importance, dans son historique, au tome I^er de l’Histoire de la littérature grecque des Croiset (1887) ; il ne paraît pas avoir lu les deux préfaces de Pierron à ses grandes éditions de l’Iliade et de l’Odyssée ; il cite seulement en note et parmi beaucoup d’autres travaux récents le livre de M. Bréal, ce qui est d’une criante injustice. La première partie de l’essai est une intéressante réunion de témoignages concernant les modifications du style de nombreux auteurs anciens et modernes, ainsi que les contradictions qu’on a pu relever dans leur œuvres [sic], sans que la thèse des Chorizontes en soit justifiée (1).

S[alomon] R[einach]

(1) Je trouve aussi agaçantes qu’inutiles des listes de références à des travaux modernes comme celle qui est donnée (p. 25) au sujet de la chronologie des œuvres de Platon et (p. 33) au sujet de l’évolution du talent oratoire de Cicéron. Non erat locus ; mais on voit que l’auteur sait son métier. Il l’a prouvé ailleurs.

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