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Goodyear, W. H.: Greek Refinements. Studies in temperamental architecture. Gr. in-8, xviii-227 p., avec 126 gravures. (Yale, Oxford et Londres 1912) Recensione di Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 154-155 Site officiel de la Revue archéologique Link dell'edizione digitale di questo libro Numero di parole 324 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=727 W. H. Goodyear. Greek Refinements. Studies in temperamental architecture. Yale, Oxford et Londres, 1912. Gr. in-8, xviii-227 p., avec 126 gravures. Les manquements voulus à la verticalité et à l’horizontalité ont été constatés d’abord en 1837 au cours d’une étude minutieuse du Parthénon. Parmi les archéologues et les critiques, les uns ont nié qu’ils fussent intentionnels ; les autres ont voulu les justifier par des raisons d’optique. En réalité, le motif est tout autre : il s’agissait, pour les architectes antiques, d’éviter l’ennui et la froideur qui naissent de la perfection géométrique. A cet effet, ils ont tantôt bombé, tantôt creusé légèrement les lignes ; si l’optique était en cause, on ne trouverait jamais que des lignes convexes. C’est le grand titre de M. Goodyear d’avoir établi l’existence de ces « raffinements » dans nombre d’édifices antiques (1) et du Moyen âge ; personne, avant lui, n’avait soupçonné que les constructeurs médiévaux eussent obéi aux mêmes scrupules que les artistes grecs. Bien entendu, on l’a traité de visionnaire ; on a essayé de tout expliquer (ce que les Allemands appellent wegerklären) par le mot magique de « tassements » ; mais il paraît bien, aujourd’hui, que M. Goodyear a partie gagnée. A la réflexion, ces « raffinements » ne sont pas plus surprenants que le parti-pris des bons sculpteurs d’introduire un peu d’asymétrie dans les figures ; ceux qui ont modelé des têtes rigoureusement symétriques, comme Canova, ont été des artistes froids et ennuyeux. — Le présent livre, comme le titre l’indique, concerne surtout les monuments grecs. M. Goodyear, avec une loyauté parfaite, reconnaît que ses explications ont été pressenties par Hoffer et Boutmy, comme les faits sur lesquels il s’appuie ont été établis d’abord (1837-38) par Hoffer, Penrose et Pennethorne ; mais son mérite éclate assez pour qu’il y puisse ajouter sans crainte en reconnaissant celui de ses précurseurs (2). S[alomon] R[einach]
(1) Entre autres la Maison Carrée de Nîmes (1895). (2) Il y a d’admirables index ; l’illustration est excellente.
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