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Van den Gheyn, J.: Christine de Pisan, Epître d’Othéa. Reproduction de 100 miniatures. In-8, 16 p. et 100 phototypies. (Bruxelles, Vromant 1913) Recensione di Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 309-310 Site officiel de la Revue archéologique Numero di parole 231 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=761 J. Van den Gheyn. Christine de Pisan, Epître d’Othéa. Reproduction de 100 miniatures. Bruxelles, Vromant, 1913. In-8, 16 p. et 100 phototypies. Prix : 20 francs. En 1461, sur l’ordre de Philippe le Bon, Jean Miélot fit illustrer de miniatures le manuscrit n° 9392 de la Bibliothèque de Bruxelles, contenant un remaniement de l’« épître d’Othéa, déesse de la Prudence, à Hector, chef des Troyens », d’après le texte en vers dû à Christine de Pisan. Les sujets des miniatures sont mythologiques ; mais c’est de la mythologie à l’usage de la cour de Bourgogne, sans aucune prétention à l’exactitude archéologique, sans aucun scrupule d’anachronisme. Les noms des miniaturistes sont inconnus; ce n’étaient certes pas des artistes de premier ordre et l’intérêt de ces petites peintures est moins artistique qu’historique (1). Il est piquant de voir comment un Flamand, dans la seconde moitié du XVe siècle, se représentait Hercule luttant contre les monstres, Minos juge des Enfers, Persée secourant Andromède, Saturne dévorant ses enfants, Penthésilée combattant à la tête des Amazones, Pasiphaé et le taureau, etc. On trouve là de petits chefs-d’œuvre de comique involontaire, mais aussi une foule de renseignements curieux sur les costumes et les usages du temps. L’influence de l’art antique est absolument nulle ; il me semble évident que les auteurs de ces miniatures n’avaient jamais vu un bas-relief, une statue ni même une pierre gravée. S[alomon] R[einach]
(1) Il y a pourtant des exceptions, par. ex., pl. 58 (Amours de Jason et de Médée), pl. 69 (Actéon changé en cerf), pl. 77 (le Jugement de Pâris).
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