Hill, G. F.: The life of Porphyry, bishop of Gaza, by Mark the Deacon. In-8, xliii-151 p.
(Oxford, Clarendon Press 1913)
Recensione di Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 317-318
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G. F. Hill. The life of Porphyry, bishop of Gaza, by Mark the Deacon. Oxford, Clarendon Press, 1913. In-8, xliii-151 p.


 

Gaza a été l’une des dernières forteresses du paganisme en Syrie : le triomphe final du christianisme dans la vieille cité philistine a été raconté par le diacre Marc, dont la biographie de saint Porphyre, évêque de Gaza, publiée dans la collection Teubner en 1895, a été traduite, annotée et précédée d’une introduction très intéressante par M. G. F. Hill. L’archéologie même trouve à glaner dans ce texte; on y lit des détails curieux sur le Zeus crétois, adoré sous le nom de Marnas. Le nom de Marnas a été généralement expliqué par le syrien « notre seigneur »; mais M. Hill préfère le rattacher au crétois marna, signifiant « vierge », dont le masculin, marnas, aurait signifié « jeune homme » (Zeus Kouros, dont la compagne s’appelle Europe, Dictynna ou Britomartis). Sur les monnaies de Gaza, Marnas a pour parèdre une Artémis ; c’est un dieu jeune, apparenté peut-être au Zeus Casios de Péluse. Le récit de la destruction du Marneion par les chrétiens indique avec précision le procédé employé pour brûler le temple (p. 80). Pendant le pillage qui accompagna l’incendie, un tribun des soldats commandés pour surveiller l’opération roua de coups un individu qui emportait des objets précieux ; c’est que, dit l’historien, tout en se disant chrétien, il était secrètement idolâtre. La punition ne se fit pas attendre : une poutre enflammée tomba sur l’officier, lui brisa la tête et consuma le reste de son corps. Ce miracle fut accueilli avec joie par la foule ; le temple continua à brûler pendant plusieurs jours et les pieux pillards cessèrent d’être molestés.

S[alomon] R[einach]