Fünfter Jahresbericht der Schweizerischen Gesellschaft für Urgeschichte. Zurich, Lohbauer, 1913. In-8, viii-305 p., avec nombreuses gravures.

La Société suisse de préhistoire, dont le secrétaire était l’excellent Heierli († 18 juillet 1912), continue son activité avec le concours du successeur de ce savant, M. E. Tatarinoff. Le cinquième volume de son annuaire renferme nombre de notices intéressantes : nécrologies de J. Heierli et de F. A. Forel ; comptes-rendus des explorations récentes en Suisse (âge du renne, lacustres, époques des métaux). Puisqu’il s’agit de préhistoire, on est un peu étonné de trouver des mémoires sur les découvertes de l’époque romaine, de celle des invasions et même des temps carolingiens ; mais ce qui déborde le cadre fixé par le titre n’est pas moins digne d’attention que le reste. Les illustrations sont très nombreuses ; je signale, entre autres, toute une série de pierres à cupules, avec texte de M. Reber, auquel le rédacteur de l’Annuaire laisse sagement la responsabilité de ses assertions (1). Le volume se termine par une bibliographie archéologique, où les ouvrages importants ou supposés tels sont brièvement analysés ; ceux qui concernent la Suisse sont énumérés à part.

S[alomon] R[einach]

(1) Il faut avouer que l’archéologie, surtout l’archéologie préhistorique, en prend un peu trop à son aise avec la critique. Des comptes-rendus de Congrès et certains périodiques publient des articles absolument insensés, le plus souvent rédigés en charabia, sans que personne se soucie de dire leur fait aux auteurs, qui continuent impunément leurs divagations. Si une Revue nouvelle pouvait avoir des titres sérieux à l’existence, ce serait une Revue critique d’archéologie.

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