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Gervasio, Michele: I dolmen e la civiltà del bronzo nelle Puglie. In-8, xi-357 p., avec 4 pl. et 111 gravures. (Bari, Commissione Provinziale 1913) Recensione di Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 435-436 Site officiel de la Revue archéologique Numero di parole 422 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=796 Michele Gervasio. I dolmen e la civiltà del bronzo nelle Puglie. Bari, Commissione Provinziale, 1913, In-8, xi-357 p., avec 4 pl. et 111 gravures. Le point de départ de cet important mémoire a été l’exploration, faite par l’auteur et feu Mosso en 1909, du dolmen de Bisceglie dans le territoire de Bari ; ce dolmen donna de petits objets de bronze, des perles d’ambre et une céramique noire assez abondante. Quatre autres dolmens de la même province ont été explorés avec moins de fruit : pourtant, il n’est pas douteux que ces sépultures se relient à celles de la terre d’Otrante, formant avec elles le groupe mégalithique des Pouilles, seul de ce genre en Italie (le dolmen de Saturnia près de Grosseto, signalé par Dennis, n’a jamais existé). La céramique de ces dolmens s’est retrouvée dans d’autres stations (Gioia dei Colle, Terlizzi, Bari). M. Gervasio compare ces antiquités à celles de Matera, à la civilisation terramaricole de Tarante et de Coppa Nevigata, etc. Conclusions : Le fait capital est l’uniformité d’une céramique différente de celle de l’époque néolithique, qui paraît avec le métal: l’avènement de cette céramique très grossière coïncide avec la disparition complète des poteries peintes, qui sont de qualité meilleure. Cette phase archéologique des Pouilles ressemble de très près à celle des palafittes et terramares de l’Italie septentrionale (thèse de Pigorini). Pendant la phase énéolithique, les Pouilles jouirent de la civilisation méditerranéenne (pré-aryenne) ; mais elles finirent pas [sic] tomber sous la domination des envahisseurs européens (aryens). Les dolmens de Bari et la tombe « sicule » de Gioia dei Colle, avec céramique terrammicole [sic], sont dus soit à des familles aryennes qui adoptèrent le type de sépulture existant dans le pays, soit à des familles indigènes qui, au contact des nouveaux venus, modifièrent leur industrie céramique. Des afflux d’immigrants plus nombreux finirent par substituer la crémation à l’inhumation et à faire abandonner les tombeaux mégalithiques pour de misérables ossuaires dans la terre nue. Ainsi, dans les Pouilles, l’architecture dolménique fut de courte durée (2500 à 2000 av. J.-C.) ; mais là où les peuples pré-aryens se maintinrent, le style mégalithique continua à se développer, produisant les nuraghes, les tombes de géants, les talayots, les sesi, etc. Quoi qu’on pense de cet essai de synthèse, il y a, dans l’ouvrage de M. Gervasio, des documents inédits et des relations de fouilles qui lui assurent une valeur durable ; il serait, d’ailleurs, d’une lecture plus facile si l’auteur avait visé à la concision. S[alomon] R[einach]
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