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Gabrici, E. Hore: Cuma, Parte prima, dalle origini ai principii del secolo VI av. Chr. 1 vol. in-4°, 449 pages, atlas de même format, 55 planches (ce volume est le tome XXII des Monumenti antichi publiés par l’Académie des Lincei). ( 1913) Recensione di Georges Perrot, Revue Archéologique t. 23 (4e série), 1914-1, p. 153-155 Site officiel de la Revue archéologique Link dell'edizione digitale di questo libro Numero di parole 1052 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=819 E. Hore Gabrici. Cuma, Parte prima, dalle origini ai principii del secolo VI av. Chr. 1 vol. in-4°, 449 pages, atlas de même format, 55 planches, 1913 (ce volume est le tome XXII des Monumenti antichi publiés par l’Académie des Lincei).
M. Gabrici entreprend de décrire les collections de Cumes, qu’il a eues en main, au musée de Naples, de 1906 à 1910. Le premier chapitre est consacré à la topographie de Cumes et à l’histoire des fouilles. Il s’ouvre par un paragraphe où sont décrits avec soin tous les vestiges de l’antiquité qui se trouvent ou qui se trouvaient, du temps de Jorio, le savant napolitain qui a le mieux étudié ces débris, sur l’emplacement de la cité et de ses dépendances. Le second paragraphe a pour objet les fouilles et les découvertes dont la plaine et l’acropole ont été le théâtre. Deux paragraphes sont réservés à la raccoltà Cumana, formée au Musée de la collection constituée par le prince de Syracuse, et à la raccoltà Stevens. Stevens a fouillé à Cumes, de 1878 à 1884 et de 1886 à 1893. Il était connaisseur, et il a tenu un journal des fouilles ; il dessinait bien. Sa collection, acquise à la suite des propositions faites par M. de Petra, directeur du musée, y est entrée en 1902, et c’est la publication surtout de cette collection qu’a entreprise l’auteur du présent travail. Chapitre II. La civilisation préhellénique de Cumes. Le premier paragraphe est consacré aux tombes préhelléniques. Vient ensuite l’examen des objets retrouvés dans les tombes préhelléniques. On trouve là quelques traces d’argent ; mais le bronze est le métal dont sont faites les fibules, les bracelets, les pendentifs et autres objets d’ornement personnel. L’auteur insiste surtout sur les fibules et montre qu’elles se retrouvent dans d’autres gisements, à Norcia, à Capoue, etc. Il en est de même pour les armes. Il décrit ensuite les voies du commerce en Italie et les origines de Cumes. Il cherche un rapport entre ce qui s’est passé en Grèce et ce qui s’est passé en Italie. On a constaté en Orient une civilisation très avancée à laquelle succède une époque de barbarie relative. Elle se retrouve en Italie, et correspond au passage de la civilisation mycénienne à l’invasion dorienne. Les Italiens auraient tiré d’abord le peu de métal qu’ils avaient de leur commerce avec les Cypriotes et avec d’autres Orientaux ; puis ils auraient commencé à exploiter les mines de l’Etrurie et c’est alors qu’ils auraient fréquenté, en remontant, la côte occidentale ; les Siciliens allaient chercher le métal dans l’île d’Elbe et ailleurs en Toscane. C’est d’après les résultats des fouilles faites sur divers points de l’Italie que sont établis ces points de comparaison. Ainsi le méandre est analysé dans ses variétés. Le calcul fondé sur l’observation de tous ces éléments conduirait, pour Cumes, jusqu’à la fin du VIe siècle avant notre ère. Chapitre III. La plus ancienne civilisation des Chalcidiens à Cumes. L’auteur commence par décrire, d’après les journaux de fouilles, les tombes grecques les plus anciennes. La description, comme dans tout le reste de l’ouvrage, s’appuie ici, surtout pour la céramique, à la fois sur les figures données par les planches et sur celles, bien plus nombreuses, qui sont insérées dans le texte. C’est ces figures qui servent à classer et à juger la collection céramique, à la définir. Les figures d’animaux (pl. XXXIII) sont particulièrement décisives. C’est après avoir ainsi étudié la céramique que la recherche se porte sur les origines du style géométrique de Cumes. A ce propos, l’auteur discute le terme protocorinthien et montre qu’il est inexact et trompeur. Il arrive par là à définir la civilisation des Chalcidiens de Cumes dans ses rapports avec celles de l’Italie et de la Sicile. Les étrangers venus là par mer ne se sont pas lassés de produire ; la céramique de Cumes ressemble à celle de Capoue et du reste de la Campanie ; on peut suivre leur production jusqu’à Tarquinies, où l’on reconnaît les types cuméens ; le commerce chalcidien sur la côte d’Etrurie a son aboutissement, son centre principal à Tarquinies, jusqu’à la fin du VIIIe siècle où il commence à céder la place au commerce rhodien. C’est appuyé sur les résultats de l’enquête archéologique en rapport avec la tradition historique que l’auteur confirme la tradition, rapportée par Strabon : πασῶν γάρ ἐστι πρεσβυτάτη τῶν τε Σικελικῶν καὶ τῶν Ἰταλιωτίδων (V, 243). La date fixée par Eusèbe pour la fondation de la colonie chalcidienne est aussi à maintenir. Il y a, dans ce volume, bien des recherches, bien des conjectures ; mais nous ne savons si, malgré l’énorme effort qu’il a coûté, il est sage de compter sur les résultats obtenus. L’auteur possède la connaissance très étendue et très précise de toutes les fouilles qui se sont faites en Italie, et il en use avec une confiance qui n’a d’égale que son zèle à classer, à distinguer, à rapprocher ; mais on se demande si, pour l’art de ces périodes reculées, il est possible d’arriver à autant de certitude qu’il le prétend. La Cumes préhellénique et la Cumes chalcidienne auraient pu, ce semble, être traitées avec plus de brièveté. On aurait désiré un début plus court pour ce volume, une arrivée plus prompte à l’époque où les vases corinthiens et les vases attiques pénètrent à Cumes, où Cumes s’associe au grand mouvement du monde grec. La céramique corinthienne et la céramique attique y règneront à partir du VIe siècle ; nous voudrions y arriver plus vite. A vrai dire, dans cette première partie, nous ne dépassons pas la céramique géométrique. Quatre cents pages, c’est beaucoup pour cet art tout primitif, qui n’admet que des hypothèses. Puis, pourquoi ce parti pris de ne pas citer les textes ? M. Gabrici ne nous offre nulle part la réunion de tous les documents qui peuvent aider l’historien à s’orienter dans cette histoire ; il ne les cite que par occasion, en passant. Il me semble qu’il y aurait eu lieu de commencer par les réunir et par les discuter ; on aurait aimé à les trouver rassemblés avant ou après le chapitre qui décrit les ruines de la ville. Pour nous résumer, ici il y a, selon moi, beaucoup d’érudition superflue. J’aurais mieux aimé abréger beaucoup ce commencement, pour arriver à la partie qui mêle Cumes à l’histoire de Rome, pour examiner par exemple, la question de savoir si l’alphabet latin était venu, comme on le croit, de Cumes, pour savoir quelle part Cumes avait eue aux destinées de la Grèce adulte et quelle influence elle avait exercée sur le monde campanien et romain. G[eorges] P[errot]
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