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Goodyear, W. H.: Renaissance and modern art. In-8, xiv-1 p. [sic], avec 202 gravures. (New-York, Macmillan 1913) Rezension von Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 23 (4e série), 1914-1, S. 447-448 Site officiel de la Revue archéologique Link zur digitalen Ausgabe dieses Buches Anzahl Wörter: 336 Wörter Zitat für die Online-Version: Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=868 W. H. Goodyear. Renaissance and modern art. New-York, Macmillan, 1913. In-8, xiv-1 p. [sic], avec 202 gravures.
C’est un abus de langage d’englober, sous le nom d’art de la Renaissance, tout l’art moderne depuis plus de cinq siècles. Dire que « l’art de la Renaissance doit être considéré comme continuant encore » n’est pas le moyen d’en faire ressortir les caractères propres ; pourquoi ne pas parler simplement de l’art des temps modernes, opposé aux arts du moyen âge et de l’antiquité ? — L’allure de ce livre est celle de l’enseignement oral, avec un peu plus de familiarité qu’il ne faudrait et des vulgarismes quelquefois choquants. Le mérite de l’auteur est d’avoir fait une large part à l’architecture, cette Cendrillon des manuels (on connaît la compétence de M. Goodyear en cette matière) et d’avoir fait entrer en compte, quoique capricieusement, d’autres éléments que les œuvres d’art pour donner une idée des milieux et des époques. En cela, l’influence de Burckhardt et de Symons a certainement été bienfaisante. Mais la lecture de dix pages consécutives laisse une impression de science imparfaitement digérée et présentée sans art. La composition n’est pas moins défectueuse que le style ; ainsi la peinture flamande du XVIIe siècle est résumée p. 187 et il faut courir à la p. 222 pour trouver un chapitre sur les sculptures de Michel-Ange. On lit, dans ce chapitre, que le Moïse était « une protestation de l’artiste contre le culte du veau d’or qu’il voyait fleurir de son temps et qui avait empoisonné sa propre vie » (p. 224), que les « esclaves » du tombeau de Jules II « étaient des emblèmes des arts et des sciences tenus captifs par Jules II et mourant avec lui » (p. 225). P. 227 : « La liste de ses ouvrages importants comprend aussi le Cupidon de South Kensington à Londres, une Madone à Bruges et le Christ de l’église de S. Maria sopra Minerva à Rome. » Pas un mot pour caractériser ces œuvres. L’histoire de l’art ainsi enseignée n’est ni un plaisir ni une occupation libérale, mais un maussade pensum. S[alomon] R[einach]
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