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Fritze, H. von - Gaebler, H.: Nomisma. Ier et IIe fasc. In-4°, 35 et 50 p., 3 et 4 planches. (Berlin, Weidmann 1908) Recensione di Adolphe Joseph Reinach, Revue Archéologique t. 14 (4e série), 1909-2, p. 166-167 Site officiel de la Revue archéologique Numero di parole 939 parole Citazione della versione on line : Les comptes rendus HISTARA. Link: http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=948 H. von Fritze et H. Gaebler. Nomisma, Berlin, Weidmann, 1908. Ier et IIe fasc. In-4°, 35 et 50 p., 3 et 4 planches. Les recherches que H. von Fritze et H. Gaebler se proposent de publier sous ce titre en un fascicule annuel sont particulièrement destinées à servir à la préparation du Corpus Nummorum dont ces savants sont les principaux ouvriers. Malgré ce caractère spécial, les archéologues n’y trouveront pas moins à glaner que les numismatistes, comme le fera voir un résumé des six mémoires parus : I. Un décret des gens de Sestos en l’honneur de leur concitoyen Ménas (Dittenberger, Or. gr., 339) apprend que cette ville, qui faisait partie du royaume de Pergame tout en conservant son autonomie, chargea, vers 150-40, Ménas de faire frapper une monnaie de bronze au coin de la ville (τῆς πόλεως χαρακτῆρ). C’est forcer le sens de ce terme que de le traduire par Stadtwappen). Il ne parait pas désigner des armoiries publiques comme celles qu’on trouve sur d’autres monnaies étudiées par MM Perdrizet et Macdonald ; ce serait plutôt la divinité tutélaire de la ville figurant sur le sceau public (1). Le groupement des pièces qui appartiennent à cette émission semble indiquer que la grande divinité de la cité était alors Déméter Sestia ; 150 ans auparavant les monnaies montrent surtout la tête d’Hermès, 150 ans plus tard la lyre d’Apollon. II. Un examen critique de la monographie consacrée par K. Regling aux monnaies de Terina (66e Berliner Winckelmannsprogramm, 1906) amène à révoquer en doute plusieurs de ses conclusions: notamment, le pinson figuré sur une série de pièces ne serait pas un φρύγιλος, emblème parlant du graveur sicilien Phrygillos ; sur une autre série, la Niké assise ou nouant sa sandale ne serait pas inspirée par celle de la balustrade du temple de l’Acropole. III. Le classement des monnaies de Béroia permet de reconnaître que cette métropole de la Macédoine n’a reçu le droit de frapper monnaie qu’à trois occasions rapprochées : pour les Alexandria Olympia célébrés en 242 et en 246 et pour la session du κοινὸν Μακεδόνων tenue en 244 en l’honneur de l’empereur Philippe. IV. Depuis le travail de Klügmann (Philologus, 1870) les monnaies représentant des Amazones n’ont jamais été soumises à une étude approfondie. De celle qu’esquisse Imhoof-Blümer, il résulte ceci : les monnaies amazoniennes se trouvent surtout dans les villes éolo-ioniennes qui font dériver leur nom de celui d’une Amazone (Pitané, Kymé, Myrina, Aigai, Phocée, Éphèse, Smyrne) ; Kymé étant la seule à frapper des monnaies amazoniennes dès l’époque hellénistique, les siennes ont dû servir de modèle; un type différent élaboré à Smyrne s’est imposé à Magnésie et à Thyateira et d’autres variantes paraissent à Kotiaeion, Ancyre, Kibyra, Amisos et Sinope (dans les deux dernières, la guerrière coiffée d’une tête de loup serait l’Amazone Lykastia) ; le combat d’Héraclès avec Hippolyté se retrouve à Tomes, Périnthe, Héraclée, Alexandreia Troas. V. Wroth (Numism. chron., 1882) a reconnu il y a longtemps que l’Asklépios représenté sur toute une série de monnaies de Pergame s’inspirait de la statue de l’Asklépieion de Pergame. Plus récemment Amelung (Röm, Mitt., 1903) a voulu retrouver la statue que Phyromachos avait sculptée pour ce sanctuaire dans l’Asklépios qu’une de ces monnaies montre de face, la main gauche sur la hanche, la droite appuyée au long bâton où s’enlace le serpent. H. von Fritze croit, au contraire, que Phyromachos s’était inspiré de l’Asklépios assis que Thrasymédès avait sculpté pour Épidaure, type qui se retrouve sur une pièce unique frappée au nom de Philétairos, le fondateur de la dynastie, au début du règne d’Euménès II qui employa Phyromachos. Comme on sait que la statue de Phyromachos fut enlevée par Prusias II, il n’y aurait rien d’étonnant à ce qu’on ne la trouve pas reproduite plus tard à Pergame ; la monnaie montre d’ailleurs imberbe l’Asklépios assis. On ne le retrouve tel que dans le Péloponnèse (Gortyne d’Arcadie, Sicyone, Phlionte) et cette imitation d’un type aussi rare ne se comprend bien qu’au lendemain du transfert du culte d’Épidaure à Pergame. Dans la plupart des monnaies où le dieu est représenté barbu et debout dans son attitude classique, il serait conçu comme un des empereurs qui lui furent assimilés, Marc Aurèle, et Commode ; dans la Hygie qui accompagne Asklépios-Marc Aurèle, on reconnaîtrait les traits de sa femme Faustine. — Il me semble pourtant que le prototype de ce groupe est plus ancien et il est regrettable que H. v. F. n’ait pas cru devoir examiner de près l’hypothèse de Bursian selon laquelle le groupe d’Asklépios et d’Hygie du temple de Concordia à Rome viendrait de Pergame. Comme je crois que le sculpteur Nikératos, qui est donné comme l’auteur de ce groupe, a fleuri vers 250, l’hypothèse que la plus ancienne statue du dieu à Pergame serait celle où il était représenté assis et imberbe deviendrait difficile à soutenir (2). VI. Réfutation des objections — très sérieuses à mon sens — faites par M. L. Strack (Gött. Gel. Anz., 19.8) à la méthode de publication adoptée à Berlin pour le Corpus nummorum. A[dolphe] J[oseph]-R[einach] (1) Ce que M. v. F. dit de l’autorité qu’Attalos I aurait déjà exercée en Thrace ne peut reposer que sur l’interprétation erronée du texte relatif à la Kainé que j’ai signalée Rev. arch., 1908, II, p. 249. — Malgré l’autonomie reconnue en 188 à Sestos par les Attalides, je ne crois pas ni qu’elle ait été étendue à toute la Chersonnèse, ni qu’elle ait comporté le droit de prendre part à un traité à côté de Pergame; aussi les Χερρονησῖται que Polybe (XXVI, 6) nomme parmi les cités autonomes qui auraient participé au traité conclu entre Pergame et Pharnakès de Pont doivent-ils être ceux de la ville de ce nom dans la Chersonnèse taurique. (2) Il y avait, d’ailleurs, à Pergame, un temple d’Asklépios Sôter, différent de l’Asklépieion, voisin du gymnase (Ath. Mitt., 1908, p. 390).
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