Harald Brising. Quinten Matsys. Upsal, Almquist, 1909. In-8, 157 p., sans illustrations.

L’intérêt de cet ouvrage n’est pas seulement dans le fait qu’il nous apporte des renseignements inédits, des listes critiques des tableaux de Metsys et de son école ; l’auteur, visant plus haut, a cherché à préciser, dans l’art de Metsys, l’origine de l’italianisme de l’art des Pays-Bas au XVIe siècle, le début de cette invasion d’un idéal nouveau qui, après avoir détruit la tradition gothique, ne devait fleurir, grâce à une synthèse nouvelle, qu’avec Rubens. M. Brising a beaucoup lu, beaucoup vu, beaucoup voyagé ; on voudrait qu’il eût rendu plus facile l’étude de son livre en ne citant jamais un tableau sans renvoi à une publication ou à une photographie accessible. On procède ainsi, depuis longtemps, dans les travaux sur l’art antique, œuvres de philologues; pourquoi ceux qui écrivent sur l’art de la Renaissance ne suivraient-ils pas ce bon exemple ? — P. 30, le prétendu « Sir Robert Fry » s’appelle « M. Roger Fry ». —  P. 94, le tableau de P. Cristus n’est plus à Cologne, si du moins M. de Fourcaud a raison d’en faire la propriété de M. Pierpont Morgan (Michel, Hist. de l’art, t. III, p. 239). —  P. 124. L’interprétation des caractères sur la bordure d’un vêtement d’une tapisserie de Cluny est évidemment inadmissible. — P. 146, note 1, lire « Aynard ». —  P. 149. A la liste des tableaux de Metsys en France, il manque une charmante petite Vierge, autrefois à Versailles, actuellement chez M. L... à Paris, qui, acquise à l’unanimité, au prix dérisoire de 3.500 francs, par le Comité du Louvre, fut refusée par le Conseil des Musées « parce que le Louvre a déjà des Metsys » (1).

S[alomon] R[einach]

(1) On ferait un album de chefs-d’œuvre sous ce titre : « Œuvres d’art refusées, depuis sa création, par le Conseil des Musées. »

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