Albert Grenier. Habitations gauloises et villas latines dans la cité des Médiomatrices. Paris, Champion, 1906. In-8, 199 p.

Ceci est un ouvrage de sérieuse érudition ; la partie qui concerne les mardelles du pays messin est, comme travail d’ensemble, un ouvrage nouveau. Les mardelles furent jadis les caves des maisons de bois gauloises et germaniques. Tacite (Germania, c. 16) en parle et M. Grenier (p. 32) cite le passage de l’auteur latin. Beaucoup de

mardelles sont aujourd’hui remplies d’eau, et au fond on trouve des pièces de bois, débris de maisons de bois et de terre crue qui les surmontaient. On a reconnu sur le territoire des Médiomatrices environ 5.000 mardelles ; les Gaulois qui les ont creusées venaient de la région située à l’Est du Rhin, laissant leurs demeures aux mains des Germains qui les avaient expulsés, cela probablement vers le IIIe siècle avant notre ère. Une partie au moins des mardelles germaniques a dû être d’abord gauloise. De ce côté-ci du Rhin, la mardelle est ce qui reste des villae gauloise [sic].

          Elles sont de deux formes. Les plus anciennes sont rondes ; elles ont été surmontées de constructions en bois également rondes avec toits coniques. Les plus récentes, subissant déjà l’influence romaine, sont de forme rectangulaire, bien que le bâtiment placé au-dessus fût construit en bois.

          Les villae gallo-romaines soit rustiques soit urbaines sont de tout point dues à l’influence romaine ; elles étaient construites en pierre ; on a pu dresser le plan de quelques-unes grâce aux fondations qui subsistent. M. Grenier donne les plans de quatre de ces villae.

                                       H. d’A[rbois de Jubainville]

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