A. Maury. Les emblèmes et les drapeaux de la France. Le coq gaulois. Paris, 1904, chez l’auteur, 6, boulevard Montmartre, à Paris. In-8, 354 p., avec un grand nombre de vignettes.

Dans la première partie de cet ouvrage discursif, très richement illustré, sont figurés une foule de monuments anciens et modernes où paraît le coq symbolique ; la seconde partie concerne les autres emblèmes français, aigle, sanglier, abeille, fleur de lys, etc. Notons de bonnes gravures d’après les stèles gallo-romaines de Paris (Mercure avec coq, p. 53) et de Strasbourg (p. 62). A la p. 332, l’auteur rappelle que Napoléon I^er fit orner son manteau de velours d’abeilles d’or, parce que l’on croyait, à la suite de la découverte d’abeilles d’or dans le tombeau de Childéric, que « la tribu des Francs » avait pris ces insectes pour symbole. En réalité, l’erreur fut plus grossière. On sait, mais seulement depuis le Handbuch de Lindenschmit, que la sépulture de Tournai renfermait deux corps de sexe différent, ceux de Childéric et de la reine Basine ; c’est à la reine, et non au roi, qu’appartenait la robe semée d’abeilles d’or. Ainsi Napoléon I^er et, à son exemple, Napoléon III adoptèrent comme costume de gala la défroque d’une princesse mérovingienne !

S[alomon] R[einach]

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