C. Jullian. Sur le mode de formation des cités gauloises (extrait des Mélanges Hirschfeld, Berlin, Weidmann, 1903, p. 214-220.)

          Plusieurs observations à retenir ; 1° les rivières ne servaient pas de limites aux cités, mais généralement les montagnes, les forêts, les marécages (dans Strab., IV, 6, 3, conserver Λουερίωνος, le Lubéron, au lieu d’écrire Δρουεντίας ou Ἀουενίωνος) ; le texte de César (VII, 5), lu avec soin, prouve que la Loire ne séparait pas les Bituriges des Éduens ; « c’est plutôt une direction qu’une nature de frontière. » Sauf de rares exceptions, les rivières navigables avaient les mêmes maîtres sur les deux rives, seul moyen pour un peuple de s’assurer les droits de péage ; 2° les cités gauloises semblent s’être constituées de manière à renfermer à la fois des hauteurs et des plaines, des terrains de défense et des terrains d’exploitation (cf. Strab., IV, 1, 11). — M. Jullian n’écrit jamais sans enseigner quelque chose.

                                               S[alomon] R[einach]

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