Scott, Frank Jesup: Portraitures of Julius Caesar. In-8, xii-184 p., avec 37 planches et nombreuses gravures dans le texte.
(New York, Londres et Bombay, Longmans, Green and C° 1903)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 2 (4e série), 1903-2, p. 375
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Number of words: 380 words
 
To quote the online version: Les comptes rendus HISTARA.
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Frank Jesup Scott. Portraitures of Julius Caesar. Longmans, Green and C°, New-York, Londres et Bombay, 1903. In-8, xii-184 p., avec 37 planches et nombreuses gravures dans le texte.


          L’auteur de ce livre est un artiste américain qui a parcouru presque tous les musées de l’Europe, photographiant et dessinant les portraits de Jules César ou soi-disant tels. Il s’est fait du type physique de son héros une idée assez nette pour la fixer dans deux bustes qu’il a modelés lui-même. Le premier, reproduit en frontispice, représente César à 26 ans ; le second, qui occupe la dernière page du volume, est César trente ans après, au moment où il fut assassiné. L’illustration du volume est inégale ; quelques planches sont très bonnes, d’autres médiocres ; il y a, çà et là, des dessins fâcheux. L’auteur a naturellement pris pour point de départ le travail de M. Bernoulli ; mais, en dehors de ce livre, il n’a presque rien connu de la « littérature » du sujet ; même les catalogues les plus célèbres ne paraissent pas avoir été consultés par lui. Une fois (p. 102) il cite Clarac, avec cette note ; « A superb illustrated work paid for by the French government. » Pauvre Clarac ! Il s’est ruiné à publier le Musée, et l’on vient dire aujourd’hui que le Gouvernement français a supporté les frais de son œuvre! Un peu plus loin, M. Scott cite ; « Helbig’s Barracco Collection, a quarto volume in the British Museum. » II n’y a pas un volume, mais deux, lesquels ne sont pas des in-4°, mais des in-folio. On peut regretter que le laborieux auteur de ce livre n’ait pu s’éclairer des conseils d’un philologue ou d’un archéologue de profession. J’ai noté de nombreuses fautes typographiques et bien des noms propres cruellement estropiés (1). 

                                                             S[alomon] R[einach]

(1) P. 164 ; « In a modern work by Friederichs and Walters (sic), entitled Moulages de Berlin… » (!) — P. 169 ; « M. Hawkins, Musée Marbles… » — Même page ; « Mr. Townle ». — P. 174 (et souvent) ; « Ludivisi ». — P. 176, 177 ; « Montferrard, Délatre. » Rumohr est appelé Rumoco (p. 127) et M. Roujon « minister of public instruction in France » (p. 145). M. Scott décrit ainsi le beau musée de Carthage ; « A little museum was there to show the finds, mostly of little interest. » Nonsense, dear Sir ! — II y a des observations intéressantes sur deux Césars peu connus à Parme et à Madrid.