P. Dubuc. De Suessionum civitate, facultati litterarum Burdigalensi thesim proponebat. Paris, Fontemoing, 1902, 8°[,] pp. 200.

          Excellente monographie dans laquelle sont groupés avec soin les résultats de dépouillements très considérables. C’est un heureux symptôme que de voir publier par des travailleurs provinciaux des livres où sont cités à chaque page les noms de Longnon, d’Arbois de Jubainville et Holder. Les ouvrages les plus récents semblent avoir été consultés par M. Dubuc, qui pourtant n’a pu travailler à Paris que pendant de trop courts séjours, séparés par de longs intervalles.

          L’ouvrage de M. Dubuc est avant tout celui d’un philologue ; on n’y trouve étudiés que des textes cités généralement d’après les meilleures éditions et surtout considérés au point de vue de la toponomastique. Nous croyons que l’archéologie aurait pu tenir plus de place et que le chapitre sur la religion des Suessions aurait peut-être gagné si l’auteur avait utilisé les ressources que lui offrait l’étude directe des monuments.

          On trouve dans ce livre des qualités de critique et d’exactitude qui ont manqué à ses prédécesseurs ; ni Fleury, ni Prioux, ni Pêcheur ne connaissent aussi bien que M. Dubuc les textes antiques et du moyen âge, ainsi que les auteurs modernes qui les ont commentés.

          Une remarque pour finir ; la station Setucis de la table de Peutinger ne porte pas sur le milliaire de Tongres le nom de Saeviae ou Seeviae (p. 183) ; la pierre porte SEFVLAE comme l’a reconnu M. Cumont et comme j’ai pu le constater de visu, sur l’original, au musée de Bruxelles.

                                               Seymour de Ricci

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