Dattari, G.: Numi Augg. Alexandrini ; monete imperiali greche : catalogo della collezione G. Dattari. Grand in-4, pp. xii-472 et atlas de 37 planches en phototypie.
(Le Caire, imprimerie de l’Institut Français d’Archéologie Orientale 1901)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 1 (4e série), 1903-1, p. 113-120
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G. Dattari. Numi Augg. Alexandrini ; monete imperiali greche : catalogo della collezione G. Dattari, compilato dal proprietario. Le Caire, 1901, grand in-4, pp. xii-472 et atlas de 37 planches en phototypie. Imprimé aux frais de l’auteur, par l’imprimerie de l’Institut Français d’Archéologie Orientale (80 fr.).


           Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on s’intéresse à la numismatique de l’Égypte romaine, appelée d’ordinaire numismatique alexandrine, parce que ce n’est qu’à Alexandrie qu’on battait monnaie sous le règne des Empereurs. La liste des auteurs qui ont traité ce vaste sujet est fort longue ; elle a été récemment dressée par M. Mowat dans le tome III du Journal international d’archéologie numismatique que dirige M. Svoronos.

          Le charme particuier qui se dégage de cette longue série des monnaies impériales d’Alexandre, a été admirablement mis en lumière par Adrien de Longpérier dans un article qu’il publia en décembre 1873 dans le Journal des Savants (p. 746-756) sous le titre de Numismatique Alexandrine. La théorie du sujet a été faite par Eckhel dès 1790 (1) et, en 1892, par M. Reginald Stuart Poole. Le premier recueil général de médailles de cette série, qui ait été rédigé avec une compétence et un soin suffisants pour mériter l’épithète de scientifique, est le beau travail du Danois Georges Zoega ; Numi Aegyptii imperatorii prostantes in museo Borgiano Velitris, adiectis praeterea quotquot huius classis numismata ex variis museis atque libris colligere obtigit (Romae, 1787, 4°). Comme l’indique son titre, c’est un véritable Corpus qu’avait entrepris Zoega ; il s’est acquitté de sa tâche avec un sens critique dont plus d’un de ses contemporains aurait eu avantage à s’inspirer. Malgré toute la supériorité que donnât à Mionnet sa parfaite connaissance du Cabinet de France, on ne peut pas dire que son ouvrage soit, pour cette série (2), en progrès très marqué sur Eckhel et Zoega. II faut descendre jusqu en 1873 pour trouver, dans le t. II du catalogue de la Collection G. Démétrio [sic] par M. Feuardent, la description scientifique de trois mille médailles alexandrines avec des planches et des figures en grand nombre. Un nouveau progrès est marqué par le beau volume publié en 1892 par M. Reginald Stuart Poole dans la série des Catalogues du British Museum ; Catalogue of the coins of Alexandria and the nomes. Après une préface de cent pages, où l’on trouvera tout l’essentiel sur les particularités que présente cette série, l’auteur a décrit avec une précision extrême 2.750 monnaies alexandrines ; près de cinq cents types figurent sur les trente-deux planches de phototypie jointes à l’ouvrage. D’autre part, de nombreuses monographies ont été publiées depuis un siècle sur les monnaies dites des Nomes, parce qu’elles portent à leur revers, quoique frappées à Alexandrie, le nom d’un des cinquante nomes dans lesquels l’Égypte ancienne était partagée. Je citerai, dans l’ordre chronologique, le mémoire de l’abbé Belley (3), l’ouvrage de Tôchon d’Annecy (4), un article de Samuel Birch (5), un autre article de Parthey (6), le volume de Langlois (7), deux articles moins considérables de Heinrich Brugsch (8) et de Friedländer (9),les importants travaux de M. le vicomte Jacques de Rougé (10) et un très intéressant article de M. Froehner (11).

          L’ouvrage de M. Dattari forme en quelque sorte le couronnement de l’édifice dont je viens d’énumérer les principales pierres ; c’est en même temps un point de départ pour de nouvelles recherches, le premier soubassement d’un Corpus Numorum Aegypti. C’est, en tout cas, le recueil le plus considérable de monnaies alexandrines qu’on ait encore publié et probablement le plus considérable qu’on publiera d’ici très longtemps, car aucune collection publique ni privée n’a la richesse de la collection Dattari. Quelques chiffres justifieront mon appréciation. Le British Museum possède 2.750 médailles impériales d’Alexandrie ; le Cabinet des médailles en renferme un nombre sensiblement égal ; le musée d’Athènes, de par l’entrée de la collection Démétrio [sic], en a plus de trois mille ; le musée d’Alexandrie en a, dit-on, près de quatre mille cinq cents. Quelque élevés que puissent paraître ces chiffres, ils paraîtront faibles devant celui dont peut se vanter la collection Giannino Dattari, dont le catalogue n’énumère pas moins de 6.580 numéros. La façon dont cette collection a été formée explique sa richesse ; chaque hiver, on trouve, dans le Fayoum ou dans le Delta, plusieurs trésors de monnaies alexandrines ; ces trésors, dont chacun compte d’ordinaire un millier de pièces, passent tous entre les mains de M. Dattari, dont la spécialité est bien connue en Egypte ; c’est ainsi qu’il a pu réunir dans ses cartons des raretés sans prix et qu’il a pu notamment se procurer des spécimens d’une beauté remarquable, alors que ces potins d’Alexandrie sont d’ordinaire fort mal conservés.

          La série des empereurs est au grand complet ; aucun musée européen ne possède deux Pertinax, deux Pertinax Caesar, deux Titiana, trois Pescennius Niger et trois Plautille. Le Dioclétien et Maximien, les deux Antinoüs, les huit Geta, les cinq Macrin, les deux Diaduménien et les trois Vaballathus Auguste sont aussi à signaler. La seule lacune sérieuse est Macrien I, dont M. Dattari ne possède pas de monnaie.

          La série des revers n’est pas moins riche. Prenons, par exemple, les monnaies d’Auguste ; le British Museum possède 27 pièces ; le Cabinet de France en a 46 ; Zoega en décrit 40 et Mionnet en connaît 43 ; le Catalogue de M. Dattari n’en signale pas moins de 55 ; on voit qu’aucune collection européenne n’atteint ce chiffre.

          Un autre exemple est plus instructif encore. Grâce à M. Markl, de Vienne, nous avons le Corpus Nummorum pour au moins un empereur romain, Claude la Gothique ; le chapitre concernant les émissions alexandrines de ce prince vient de paraître et contient la description de 107 pièces différentes. Sur ce nombre, 83 pièces figurent dans la collection Markl, 15 pièces dans divers musées et 9 pièces ne sont connues que par des auteurs plus ou moins dignes de foi. La collection Dattari renferme 36 pièces ; s’il était permis de généraliser ce résultat, on pourrait en conclure qu’il existe près de quinze mille variétés dans la série alexandrine (12). Le fait qu’un spécialiste ait pu réunir plus du tiers de la série est remarquable, mais le fait qu’un autre spécialiste ait pu réunir plus des quatre cinquièmes des monnaies connues d’un seul empereur, ne l’est pas moins. Il est donc permis d’espérer que, s’il a le temps, M. Dattari pourra arriver a [sic] doubler sa collection de monnaies alexandrines.

          M. Dattari a, selon l’usage, réuni en un seul chapitre les monnaies des nomes dont il possède deux cent vingt exemplaires, chiffre formidable, si on le compare à celui de cent douze dont le British Museum serait pourtant en droit d’être très satisfait. Ces monnaies sont d’ordinaire médiocrement conservées et tous les spécimens de la collection Dattari n’échappent pas à la loi commune, comme on peut s’en assurer en examinant les 160 reproductions qui accompagnent son catalogue (pl. XXXIII-XXXVI). Ces planches permettent de contrôler la minutieuse exactitude avec laquelle M. Froehner a décrit jadis les divinités représentées sur les monnaies des nomes.

          Une série curieuse et mal connue est celle des monnaies de plomb, des tessères, dont M. Dattari possède environ 160 spécimens. J’y remarque six tessères, avec le nom de la ville de Memphis qui ne sont pas sans analogie avec deux plombs du British Museum que j’ai eu l’occasion d’examiner à loisir en janvier 1902 et qui n’ont encore été signalés que dans un très vieux catalogue de vente ;

          British Museum. Coin department ; tessère n. 396. Achetés pour 15 sh. à la vente de C. G. Huber (de Vienne) ; Collection of greek and roman coins formed in the Levant during 25 years (Londres, Sotheby, 4 juin 1862), p. 123, n. 1245. Deux tessères en plomb, trouvées, dit le catal. Huber, in an antient sarcophagus at Sakhara ; 

          a (diam. 0m,026). Dans un double cercle pointillé une femme (Euthenia ?) debout à droite, tendant une couronne à un homme barbu (Nilus) assis à gauche et tenant un globe (?) et un objet indéterminé.

          r Isis coiffée du disque et du croissant, debout à droite ; devant elle le taureau Apis debout à gauche, coiffé du disque ; dans le champ à gauche un

uraeus levé ; au-dessus d’Apis ΜXΜΦΙC.

          b (diam. 0m,018). A gauche, personnage assis à droite ; au milieu Apis debout à gauche, couronné du disque ; à droite Sérapis debout à gauche, coiffé du modius et tenant un sceptre.

          r Sérapis, coiffé du modius et tenant une corne d’abondance, debout entre deux adorateurs agenouillés ; l’attitude du dieu rappelle celle du génie sur les folles romains de la tétrarchie portant la légende GENIO POPVLI ROMANI.

          Dans une publication papyrologique récente (13) M. Milne a donné de bonnes raisons de considérer ces tessères égyptiennes comme des monnaies divisionnaires locales, analogues aux tokens anglais du XVIIe siècle. Le catalogue de la collection Dattari confirme cette manière de voir.

          M. Dattari possède six médailles de verre, dont deux portent des inscriptions plus ou moins lisibles. Il faudra probablement classer ces curieux spécimens dans la même catégorie que les tessères en plomb.

          II me reste à dire quelques mots sur la façon dont M. Dattari décrit ses monnaies ; la légende est reproduite en caractères épigraphiques avec beaucoup de soin et d’exactitude. Les erreurs que j’ai cru y relever sont très rares et M. Milne, qui a étudié de très près le recueil de M. Dattari, n’en a guère trouvé plus que moi ; encore faut-il savoir si ces rectifications sont toutes justifiées ; le seraient-elles toutes, qu’il faudrait répéter une fois de p’us qu’aucune monnaie n’est plus difficile à déchiffrer qu’une monnaie alexandrine. Les descriptions des types figurés sont parfois sommaires et on contestera la justesse de certaines désignations appliquées par M. Dattari à tel ou tel personnage. Les planches, où tous les types sont reproduits avec beaucoup de succès, compensent et au delà quelques faiblesses inévitables dans un ouvrage aussi étendu.

          Les index, qui remplissent trente grandes pages, sont excellents ; rien n’y manque, ni la table des années impériales représentées, ni celles des empereurs, ni celles des légendes, ni surtout celles des types ; elles permettent d’identifier sans difficulté les spécimens les plus mal conservés que l’on puisse avoir entre les mains et ce n’est pas là la moindre utilité du catalogue de M. Dattari.

          En résumé, cet ouvrage est le plus important que l’on ait encore publié sur la numismatique alexandrine, tant à cause du nombre et de la rareté des pièces qui y sont décrites qu’à cause de l’intérêt exceptionnel des douze cents reproductions phototypiques qui accompagnent le volume. Si, comme je l’espère, M. Milne se décide à publier un jour un Corpus Numorum Alexandrinorum, c’est l’ouvrage de M. Dattari qui sera la base de son travail ; puisse le savant anglais trouver bientôt le temps de mettre à exécution son colossal projet ; c’est le vœu le plus cher de tous les numismates.

          Je profiterai de cette occasion pour donner ici quelques indications bibliographiques sur les progrès de la numismatique Alexandrine depuis deux ans.

          Une série intéressante d’articles, Appunti di numismatica Alessandrina, publiés à Milan par M. Dattari dans la Rivista Italiana di numismatica, rachète par sa variété et son intérêt la sécheresse inévitable du long catalogue dont on vient de lire l’analyse. Je citerai particulièrement les deux derniers articles de la série. On y lira d’abord (l. c., t. XIV, 1901, p. 361-382) une importante discussion sur la prétendue monnaie de l’usurpateur M. Iulius Aemilianus, monnaie qui doit revenir à l’empereur Émilien, et une note intéressante sur la chronologie numismatique de Valérien (le sigle HA = 8 + 1 = 9) ; quant au dernier article (l. c., t. XV, 1902, pp. 17-36), intitulé Sulla classificazione delle monete fino ad oggi assegnate a Salonino e a Valeriano juniore, on y trouvera proposée une nouvelle solution de l’énigme célèbre des monnaies de Valérien II. Sera-t-elle définitive ? Elle a au moins le mérite de la nouveauté et de la hardiesse.

          On sait que M. Markl, de Vienne, consacre depuis quelque temps une série d’articles aux émissions provinciales de Claude le Gothique : il vient de publier dans la Wiener Numismatische Zeitschrift, t. XXXIII (1901), p. 51-72 et pl. II-III, un travail intitulé ; Das Provinzial-Courant unter Kaiser Claudius II Gothicus ; Alexandria in Aegypten, dans lequel il donne un corpus de 107 monnaies alexandrines de Claude II avec une description détaillée de chaque pièce et l’indication des musées ou des recueils par lesquels il en a eu connaissance. Quarante-cinq reproductions photographiques accompagnent cet important travail, qui n’a que le défaut d’avoir été publié quelques semaines avant le grand ouvrage de M. Dattari, auquel M. Markl aurait sans doute trouvé quelque chose à prendre pour son article.

          Je mettrai sur le même plan un très important travail, de M. Jules Maurice ; Classification chronologique des émissions monétaires de l’atelier d’Alexandrie pendant la période constantinienne, dans Numismatic chronicle, t. XXII (1902), p. 92-147 et pl. V-VI.

          Cet article fait également partie d’une série consacrée par M. Maurice à l’étude du monnayage impérial sous Constantin. On sait que les folles de cette époque se trouvent par milliers dans le Delta et dans le Fayoum.

          Voici une liste d’articles récents sur la numismatique de l’Egypte gréco-romaine, en tête de laquelle j’ai placé ceux publiés dans le Journal international d’archéologie numismatique que dirige M. Svoronos ;

          R. Mowat, Bibliographie numismatique de l’Egypte grecque et romaine, dans Journ. intern., t. III (1900), p. 344-350. Article utile où sont énumérés près de cent-vingt travaux, la plupart perdus dans des recueils peu consultés. Cette liste n’est que provisoire ; j’ai ajouté sur mon exemplaire plus de soixante numéros nouveaux et M. Mowat m’a dit lui-même qu’il préparait un supplément. Tel qu’il est, ce travail rendra pourtant de grands services et il serait à souhaiter que de pareils répertoires existassent pour toutes les contrées du monde antique.

          E. Dutilh, Vestiges d’atelier monétaire, dans Journ. intern., t. II (1899),

p. 283-288 ; Historique des collections nunismatiques du Musée Gréco-Romain d’Alexandrie, ibid., t. III (1900), p. 1-36 ; Deux têtes Ptolémaïques en marbre

(Ptolémée IV Philopator et Arsinoè sa femme), ibid., p. 313-315 et pl. XV-XVI ; 

Un petit bronze inédit de Diospolis Magna, ibid., p. 316-318. 

          J. Svoronos, Τὰ χρυσᾶ νομίσματα τῶν Λαγιδῶν τοῦ τύπου Ἀρσινόης τῆς Φιλαδέλφου, ibid., t. III (1900), p. 73-92 ; Ἀλεξανδρινὰ ἀστρονομικὰ νομίσματα, ibid., t. II (1899), p. 79-84 ; Χρυσᾶ νομίσματα καὶ εἰκόνες τῶν βασιλισσῶν τῆς Αἰγύπτου Ἀρσινόης Β’, Βερενίκης Β’, Ἀρσινόης Γ’, Κλεοπάτρας Α’, Λαοδίκης Ἀντιόχου Δ’, Κλεοπάτρας B’ καὶ Κλεοπάτρας Γ, ibid., t. II (1899), p. 183-204 ; Les monnaies de Ptolémée II qui portent dates dans Revue belge de numismatique, LVII (1901), p. 263-298 et 387-412 pl. VI-IX (Cf. sur l’importance de ce dernier article Wilcken, Archiv für Papyrusforschung, t. II, 1902, p. 171).

          L. Forrer, Les monnaies de Cléopâtre VII Philopator, reine d’Egypte

(52-30 av, J.-C.), dans Revue belge de numismatique, t. LVI (1900), pl. I-II et 

p. 5-28, 149-166,277-292. 

          G. Dattari, Le date sulle monete d’Augusto e l’introduzione del nuovo calendario, dans Congrès international de numismatique (Paris, 1900, 8°), p. 205-209.

          A. Parazzoli, Essai sur l’origine des monnaies des nomes d’Egypte, dans Revue numism., t. V (1901), p. 167-173.

          R. Mowat, Le vase sacrificatoire des reines d’Egypte, symbole monétaire dans Revue numism., t. V (1901), pp. 14-35. Longue étude sur une monnaie suspecte du Cabinet des médailles portant les légendes σωτηρα et καλλη τυχη αιγηπτου (sic).

          M. Rostovtsew et M. Prou, Supplément au catalogue des plombs antiques de la Bibliothèque Nationale, ch. VIII ; tessères égyptiennes dans Revue numism., t. IV (1900), p. 351-352.

          W. Wroth, Numismatic chronicle, t[.] XX (1900), p. 26, n 34, monnaie de Soter achetée par le British Museum à la vente Hoffmann (catal., n. 831).

          Adler étudie des monnaies d’Alexandrie portant la représentation du phare, Arch. Anzeiger, t. XV (1900), p. 203-204. 

          Foerster, Lotosblatt oder Feder, ein Kopfschmuck des Hermes, dans Jahrb. arch. Inst., t. XVI (1901), p. 39-53. Cf. sur le même sujet A. Dieudonné, Hermès lotophore, dans Revue numism., t. VI (1902), p. 298-299. 

          R. Mowat, Revue numism., t. V (1901), p. 449, étudie une monnaie alexandrine mutilée de Néron.

          M. Strack, Rhein. mus., t. LV (1900), p. 165, étudie des monnaies d’Arsinoë II.

          A. de Witte, Moules monétaires romains en terre cuite récemment découverts en Egypte, dans Revue belge de numism., t. LVIII (1902), p. 29-36, gravure. Environ 250 moules de Gratien, Valentinien, Arcadius et Théodose II, intéressants à cause de leur provenance et de leur date tardive. Je possède moi-même 61 moules de la tétrarchie également trouvés en Egypte. D’autres sont conservés au Musée du Caire (renseignement fourni par M. Maspero).

          A. Dieudonné, Trouvailles de monnaies, dans Revue numism., t. VI (1902), p. 296-297, donne sur deux trouvailles récentes d’aurei romains, faites à Louqsor et à Ramleh, des indications moins précises que O. Rubensohn, Griechisch-römische Funde in Aegypten, dans Arch. Anzeiger, t. XVII (1902), p. 46.

          Une trouvaille intéressante de monnaies grecques est décrite par Dressel, Altgriechischer Münzfund aus Aegypten, dans Zeitschrift für Numismatik, t. XXI (1900), p. 232-253, planche.

          Enfin, il a paru toute une série d’articles sur une monnaie d’or fort singulière qui circule depuis plusieurs années dans le commerce des antiquités et qui paraît être une monnaie préptolémaïque du IVe siècle, si elle n’est pas, comme le pensent plusieurs numismates, une très habile falsification ;

          G. Maspero, Sur une monnaie d’or singulière de provenance égyptienne, dans Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l’archéologie égyptiennes et assyriennes, t. XXII (1900), p. 225-226.

          G. Hill, Bibliographical notes on Greek numismatics, dans Numismatic chronicle, t. XX (1900), p. 370-371, gravure. 

          J. Svoronos, Δοκίμιον ἐπίσημον Ἑλληνικῶν νομισμάτων ἐπὶ τῆς Μακεδονικῆς ἐν Αἰγύπτῳ κυριαρχίας, dans Journal international d’archéologie numismatique, t. VI (1901), p. 153-168, gravure, cf. p. 192. 

          A. Blanchet, Chronique ; pièce d’or avec hiéroglyphes dans Revue numism., t. V (1901), p. 519-521.

          E. Chassinat, Une monnaie d’or à légendes hiéroglyphiques, trouvée en Égypte, dans Bull. Inst. Fr. d’arch. orientale, t. I (1901), p. 78-86, gravure.

                                                             Seymour de Ricci

(1) Doctrina numorum veterum, t. IV, p. 1-115. 

(2) Descr. des médailles antiques, t. VI et Supplément, t. IX. 

(3) Mém. acad. inscr., t. XXVIII (1761), p. 526-556 ; Observations géographiques et historiques sur les médailles impériales de plusieurs villes ou nomes de l’Egypte dont M. Vaillant n’a publié aucune médaille

(4) Recherches historiques et géographiques sur les médailles des nomes ou préfectures de l’Egypte (Paris, 1842, 4°). 

(5) Researches relative to the connection of the deities represented upon the coins of Egyptian nomes with the Egyptian Pantheon dans Numismatic chronicle, t. II (1840), p. 80-107. 

(6) Die Gaumünzen Aegyptens, dans Beiträge zur älteren Münzkunde, t. I (1851), p. 137. 

(7) Numismatique des nomes d’Egypte sous l’administration romaine (Paris, 

1852, 4°).

(8) Geographisch-mythologisches Verzeichniss der Nomen Aegyptens nach den Angaben der Denkmäler, dans Numismatische Zeitschrift, t. II (1870), p. 285-288.

(9) Nomenmünzen Domitian’s, même recueil, t. I (1870), p. 395-396 ; cf. aussi dans R. Weil, Repertorium zur antiken Numismatik (Berlin, 1885), p. 373-377. 

(10) Monnaies des nomes d’Egypte, dans Revue numismatique, t. XV (1874/77), p. 1-71 et Description de quelques monnaies des nomes d’Egypte, dans Annuaire soc. Fr. numism., t. VI (1882), p. 145-156 et 228-231. 

(11) Le nome sur les monnaies d’Egypte, lettre à M. le vicomte J. de Rougé, dans Annuaire Soc. Fr. numism., t. XIV (1890), p. 272-297 et J. de Rougé, Les personnages sur les monnaies des nomes, lettre à M. Froehner, même recueil, t XV (1891). p. 101-112. 

(12) Une autre statistique, que vient de me communiquer M. Milne, est plus favorable encore à la collection Dattari ; M. Dattari possède 114 variétés de monnaies de Néron ; M. Milne en connaît à l’heure actuelle 149 variétés, dont 131 sont publiées et 18 inédites (le British Museum ne possède que 78 pièces de cet empereur). 

(13) Grenfell-Hunt, Fayûm towns and their papyri, pp. 71-74.