Eugen Fehrle. Die Kultische Keuschheit im Alterthum. Giessen, Töpelmann, 1910. In-8, xii-250 p.

     Quelque jugement qu’on porte sur telle ou telle explication tentée par l’auteur — et j’en ai rencontré que je ne crois pas justes — il a le grand mérite d’avoir réuni pour la première fois et classé méthodiquement tous les témoignages grecs et romains relatifs à la chasteté cultuelle dans l’antiquité. C’est un grand sujet et l’un des plus importants qu’on puisse aborder dans le vaste domaine des religions. Après cinq chapitres préliminaires, consacrés surtout à définir les idées de pureté et de souillure ainsi que les conditions particulières imposées aux ministres du culte, M. Fehrle étudie successivement : 1° La chasteté des prêtres et des prêtresses (en suivant l’ordre des cultes) ; 2° La chasteté des fidèles qui prennent part aux cultes sans être prêtres ; 3° La chasteté des laïcs. Puis viennent trois chapitres sur les périodes où la chasteté est exigée, sur les divinités vierges, sur la chasteté cultuelle dans la religion romaine. L’ouvrage se termine par un essai sur l’évolution historique de la chasteté cultuelle et par deux appendices sur le myrte et les mariages sacrés ou ἱεροὶ γάμοι. L’ouvrage est dédié à la mémoire d’A. Dieterich, dont on reconnaît partout la bienfaisante influence. L’auteur connaît bien la littérature française, mais paraît moins familier avec les écrits des hiérologues anglais (Hartland, Crawley).

S[alomon] R[einach]

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