Wulff, Oskar: Altchristliche und Mittelalterliche, Byzantinische und Italianische Bildwerke. Teil I : Altchristliche Bildwerke. 2 vol. in-4°, viii-336 p., avec 75 planches et de nombreuses figures dans le texte.
(Berlin, Reimer 1909)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 15 (4e série), 1910-1, p. 315-316
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Oskar Wulff. Altchristliche und Mittelalterliche, Byzantinische und Italianische Bildwerke. Teil I : Altchristliche Bildwerke. Berlin, Reimer, 1909. 2 vol. in-4°, viii-336 p., avec 75 planches et de nombreuses figures dans le texte.


      Le titre de ce bel ouvrage ne nous dit pas, mais la courte préface de M. Bode nous apprend que c’est le premier volume d’un catalogue illustré des anciens monuments chrétiens réunis au musée de Berlin. En 1895, cette série d’antiquités n’était encore représentée, dans le grand musée prussien, que par un petit nombre de, spécimens épars ; toute l’énorme collection que M. Wulff décrit et figure a été formée et classée depuis quinze ans ! Cela est vraiment merveilleux et admirable. Les acquisitions ont été faites tant à Constantinople par M. Wiegand qu’en Égypte par M. Strzygowski ; c’est de beaucoup la série égyptienne, c’est-à-dire copte, qui est la plus riche. Les monuments de grande dimension sont reproduits en similigravure dans le texte ; les petits monuments sont réunis sur des planches en phototypie, dont la clarté ne laisse rien à désirer. Chaque section, chaque division est précédée d’une notice générale et d’une bibliographie très complète ; les descriptions des objets sont souvent elles-mêmes de petits traités sur la matière. Bref, je n’aurais qu’à louer si l’on s’en était tenu au format du catalogue de M. Dalton ; tel qu’il est, avec ses planches hors texte, ce premier volume a le défaut d’être trop lourd. Il est vrai qu’il est destiné à être étudié dans les bibliothèques plutôt que consulté sur place devant les objets.

     Le meilleur moyen d’indiquer la richesse de ce catalogue est d’en reproduire les principales divisions :

      Monuments de pierre. Sarcophages chrétiens (rien de premier ordre comme au Louvre, mais de bons morceaux) ; sculptures byzantines et anatoliennes ; rondes-bosses et reliefs coptes ; stèles funéraires coptes ; fragments d’architec­ture byzantins et coptes.

      Monuments de bois. Architecture, meubles, instruments et ornements

coptes.

      Monuments d’ivoire (beaucoup de curieuses amulettes coptes).

      Objets de cuir (tous coptes).

    Objets de métal. Petits bronzes, lampes, ornements, bracelets et pendants d’oreilles coptes ; anneaux, sceaux, poids, croix, encensoirs, chandeliers, vases, ornements de plomb.

     Objets d’or et d’argent, pierres gravées, entr’autres des moules à bijoux en ardoise et en calcaire.

       Verreries.

     Céramique. Lampes, ampoules, timbres, bouchons, figurines en terre cuite, vases en forme de figures, éléments de construction.

    Peinture. Spécimens d’encaustique et de tempera sur bois et sur toile ; miniatures.

      Je remarque avec plaisir la place qui est faite dans les références au Manuel d’archéologie chrétienne de Dom Leclercq (1907). Cet auteur très fécond, qui travaille un peu vite, n’en a pas moins rendu des services précieux à l’étude de l’art chrétien ; il n’est que juste qu’on lui en soit reconnaissant, même à l’étranger.

S[alomon] R[einach]