Anders Sandvig. La collection Sandvig. Contribution à l’histoire de la civilisation dans la vallée de Gudbransdal en Norvège. Christiania, Stamnes, 1910. In-8, 47 + 304 p., avec nombreuses gravures.

      Le bruit avait couru que Chauchard, le riche collectionneur, voulait léguer à l’État son hôtel de l’avenue Velasquez, à la condition qu’on n’y changeât rien et qu’on pût savoir ainsi, dans un siècle ou deux, comment un grand bourgeois parisien était meublé, de quoi se composaient ses services de table, son argenterie, sa garde-robe. Il est fâcheux que d’autres desseins aient prévalu ; que ne donnerions-nous pour posséder aujourd’hui, dans l’état même où elle était à sa mort, une petite maison du prince de Conti ou du duc de Nivernais ? Plus heureux que nous, les Norvégiens garderont, grâce à M. Anders Sandvig, une image fidèle de leurs habitations rustiques, sur les bords du lac pittoresque de Lillehammer. Depuis la salle primitive jusqu’à la chapelle et à la maison du fonctionnaire, tout a été rétabli avec une exactitude minutieuse et meublé avec des objets originaux, épaves d’un passé qui disparaît trop vite au gré des amateurs de couleurs [sic] locale et de pittoresque. Admirablement illustré, le livre de M. Sandvig, écrit en norwégien [sic], est précédé d’un long résumé en français ; M. Fallières, président de la République, en a accepté la dédicace. Les archéologues de tous pays, mais les archéologues français surtout, doivent être reconnaissants à l’auteur.        

                       S[alomon] R[einach]

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