Bötticher, Ernst: Der Trojanische Humbug. In-8, xxxiii-258 p., avec 54 gravures.
(Berlin 1911)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 175
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Ernst Bötticher. Der Trojanische Humbug. Chez l’auteur, Berlin, 1911. In-8, xxxiii-258 p., avec 54 gravures.


 


Il a souvent été question, dans mes Chroniques d’Orient, de la thèse de M. le capitaine Boetticher. Le moins qu’on puisse dire en sa faveur, c’est que le résumé que j’en fis au Congrès d’anthropologie de 1889 (1) fut la cause déterminante de la reprise des fouilles d’Hissarlik. La thèse elle-même n’a pas gagné en vraisemblance par suite de ces fouilles et je pensais que l’auteur lui-même y avait renoncé. Bien au contraire : il y croit plus fermement que jamais : « La colline de ruines dite Hissarlik n’a jamais été un lieu habité, mais un lieu de culte ; à l’époque préhistorique et au début de l’époque historique, elle a été la nécropole à incinération, sur le modèle assyro-babylonien, de la ville d’Ilion, où florissait le culte du Soleil, entourée d’un vaste champ de sépultures D. Ce volume annule toutes les publications antérieures de M. Boetticher et doit désormais être seul consulté par ceux que ne satisfait pas la dernière publication de M. Doerpfeld, Troja und Ilion (1902).                                                                                                                                     S[alomon] R[einach]

 

(1) J’étais alors assez disposé à accepter cette thèse, d’autant plus que les relations et publications de Schliemann m’inspiraient une légitime méfiance. Mais il m’est impossible de m’associer au jugement de M. Bötticher sur M. Dörpfeld, dont la haute autorité et la probité scientifique ne devraient pas être méconnues. ­Pourtant, on peut regretter le ton sur lequel il a parlé lui-même de M. Boetticher et blâmer nettement les procédés de Schliemann à son égard lors de leur rencontre à Hissarlik (1890).