Robertson, A. T.: Grammaire du grec du Nouveau Testament, traduite sur la 2e édition par E. Montet. In-8, xvi-298 p.
(Paris, Geuthner 1911)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 19 (4e série), 1912-1, p. 178
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A. T. Robertson. Grammaire du grec du Nouveau Testament, traduite sur la 2e édition par E. Montet. Paris, Geuthner, 1911, in-8, xvi-298 p.


Le professeur de l’Université de Genève a cru rendre service en offrant au public français une traduction du livre de M. Robertson ; peut-être eût-il mieux valu tenter un travail personnel sur le même sujet. La question de la grécité des deux Testaments a fait, au cours de ces dernières années, de grands progrès ; celle du N. T. a été particulièrement éclairée par des rapprochements avec les textes papyrologiques et épigraphiques, institués surtout par M. Deissmann. Là où les humanistes étaient disposés autrefois à ne voir que du « mauvais grec », nous reconnaissons l’existence d’une langue sui generis, ou plutôt d’une étape bien définie dans l’évolution d’une langue. La part à faire aux hébraïsmes reste contestée ; elle semble surtout considérable dans l’Evangile de Mathieu, dans les Λόγια et dans les Épîtres de saint Paul. Mais on a souvent pris pour des hébraïsmes de simples vulgarismes de la langue parlée de l’époque, de cette κοινή qu’étudie et dissèque la grammaire de M. Robertson. La traduction manque souvent de clarté et même de correction.

S[alomon] R[einach]