Ettore Pais. A proposito della « Grandezza e Decadenza» di Guglielmo Fer­rero (extrait de la Rivista d’Italia, mai 1912, p. 693-754).

Rendant compte, dans la Wochenschrift für klassische Philologie (1912, p. 315), du beau mémoire de M. Ph. Fabia, en réponse au paradoxe de M. Ferrero sur Agrippine (Rev. de Philol.,1911, p. 144-178), M. Nohl écrivait : « La critique de M. Fabia est encore importante en ce qu’elle met à nu la manière de travailler de M. Ferrero et fournit un étalon pour juger son ouvrage principal, qui, naturellement, a tout de suite été traduit (en allemand) et célébré par les journaux quotidiens comme faisant époque ». La brochure de M. Pais vient à l’appui du jugement de MM. Fabia et Nohl, qui était déjà, il y a des années, celui de MM. de la Ville de Mirmont et C. Jullian : « M. Ferrero choisit les matériaux qui lui font impression, qui se prêtent à sa thèse psychologico-sociale, sans approfondir la valeur des témoignages et des sources... Quel est le bagage scientifique de M. Ferrero?... Il n’est ni un érudit, ni un jurisconsulte, ni un historien du droit... M. Ferrero se croit historien : c’est une illusion ingénue » (p. 729-730). Il y a, dans ces jugements rigoureux, même appuyés de nombreux exemples, une sévérité qui paraîtrait absolument excessive si M. Ferrero, en montant trop volontiers au Capitole, n’avait pas agacé à plaisir les gardiens de la roche tarpéienne.

S[alomon] R[einach]

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