L. H. Labande. Les tableaux de la cathédrale de Monaco peints par Louis Bréa. Nice, Lersch, 1912. Gr. in-8, 31 p., avec six photographies.

L’auteur nous fait connaître toute une série d’œuvres considérables, malheureusement défigurées par des restaurations (il faudrait confier ces tableaux à M. Cavenaghi, pour qu’il en fît disparaître les repeints). M. Labande les a étudiés avec le plus grand soin et en a donné d’excellentes reproductions. Voici sa conclusion : « Des huit tableaux anciens de la cathédrale de Monaco, il ne faut retenir pour l’œuvre de Louis Bréa que le grand retable de saint Nicolas et la Pietà du curé Teste. La Pietà des Pénitents a pu être exécutée par lui ou peinte d’après ses cartons et sous sa direction, mais les restaurateurs n’ont à peu près rien laissé d’intact. Quant aux autres peintures, aucune ne doit être attribuée au célèbre artiste niçois. » Je dirai, à ce propos, que les tableaux réunis en 1912 à l’exposition rétrospective de Nice ont presque tous été photographiés, quelques-uns fort bien, d’autres assez bien pour servir à l’étude ; plusieurs Revues d’art, entre autres la Gazette, s’en sont occupées avec détail ; grâce à M. La­bande et à ses émules, l’école de peinture niçoise est désormais connue et il devient possible de préciser ses relations d’origine avec celles de l’Italie du nord et de la Provence (1).

S[alomon] R[einach]

(1) Il ne peut désormais être question d’attribuer à Bréa (avec M^me Mary Logan) le beau tableau du Louvre que l’on a donné autrefois à Juste de Gand. L’étiquette actuelle l’attribue à un maître du nord de l’Italie ; ce maître excellent reste à identifier.

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