Lee, Miss Paget Vernon - Anstruther-Thomson, Clementina: Beauty and Ugliness, and other Studies in psychological Aesthetics. In-8, xiii-376 p., avec des gravures.
(Londres, John, Lane 1912)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 20 (4e série), 1912-2, p. 304
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Number of words: 311 words
 
To quote the online version: Les comptes rendus HISTARA.
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Vernon Lee (Miss Paget) and C. Anstruther Thomson, Beauty and Ugliness, and other Studies in psychological Aesthetics. Londres, John, Lane, 1912. In-8, xiii-376 p., avec des gravures.


 

Le fonds de cet ouvrage est un essai sur la beauté et la laideur publié par les autrices dans la Contemporary Review d’oct.-nov. 1897. « Nous y supposâmes, pour expliquer les préférences et les aversions d’ordre esthéthique [sic], l’existence préalable, dans toute perception visuelle de la forme, d’un facteur que j’ai plus tard identifié en substance avec le phénomène décrit par le professeur Lipps sous le nom d’aesthetische Einfühlung, tout en reconnaissant que le facteur supposé ressemble beaucoup à ce que le professeur Groos appelle Innere Nachahmung, dans son récent et admirable mémoire, Aesthetisches Miterleben ». (p. 77). On trouvera discutées ici bien des théories modernes, celles de Hildebrand, de Loewy, de Cornelius, de Humann, de Bourdon, etc. ; mais c’est surtout Lipps et sa thèse de l’Einfühlung qui sont au premier plan. J’admire les dames qui peuvent se mouvoir avec aisance au milieu de ces systèmes abstrus, défendus par un vocabulaire hérissé d’épines. Nos lecteurs prendront surtout intérêt au chapitre intitulé : « Aesthetic responsiveness, its variations and accompaniments (extrait des Gallery Diaries de Vernon Lee) ; il y est souvent question des antiques. P. 257 (au Vatican) : « Je commence à croire que seules les mauvaises statues nous inclinent à l’imitation. Je ne sens pas la moindre tentation d’imiter l’action de l’Apoxyomène. Comment le pourrais-je, puisque, bien au contraire, je sens une impulsion à marcher autour de lui, à lever les yeux vers lui, tandis que lui, s’il fait quoi que ce soit, se tient tranquille et regarde devant lui… Les bonnes statues ne font pas, en réalité, ce qu’elles sont supposées faire, tandis que les mauvaises accomplissent un acte déterminé et ne font que cela... Je me demande positivement si le Doryphore ou l’Apoxyomène marchent ou s’ils sont immobiles. En fait, ce n’est ni l’un ni l’autre, pas plus qu’une montagne ». Cela continue longtemps ainsi.

S[alomon] R[einach]