Paul Gauckler. Le sanctuaire syrien du Janicule. Paris, Picard, 1912. Gr. in-8, ix-368 p. avec 68 planches et 39 figures dans le texte.

On trouvera réunis, dans ce volume, non seulement les articles ou mémoires consacrés par Gauckler aux fouilles si fructueuses qu’il poursuivit sur le Janicule, depuis le mois de mai 1908, mais les travaux qu’il a publiés sur divers monuments de l’art grec et gréco-romain découverts à Rome, la Niobide et l’Ama­zone des Jardins de Salluste, l’Antinous d’Antonianos d’Aphrodisias, la Prêtresse d’Anzio, etc. Il n’y a pas là seulement des réimpressions : un chapitre sur le temple le plus récent du Janicule, celui du VI^e siècle (p. 173 et suiv.), était presque entièrement inédit ; deux notes sur la statue dite Isis Casali et sur une tête de femme casquée l’étaient également. Il faut remercier sincèrement la sœur de l’archéologue, si tôt enlevé à la science qu’il honorait, et les amis dévoués qui ont permis de mener à bon terme ce volume, destiné à être suivi de plusieurs autres. Le vrai mausolée d’un savant, c’est le recueil de ses œuvres. Gauckler avait lui-même exprimé le désir qu’on les réunît ; sous cette forme, elle [sic] assureront à son nom une illustration plus durable que s’il avait fallu les rechercher dans de nombreux volumes de périodiques. Très soucieux du style, n’improvisant jamais, méfiant envers lui-même comme envers autrui, enfin et surtout inventif et original, Gauckler est de ceux dont les écrits épars peuvent être réimprimés presque sans retouches, au grand profit de la science et de la réputation de l’auteur (1).

S[alomon] R[einach]

(1) Il faut espérer que le dernier volume des Œuvres de Gauckler se terminera par un index général.

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