Lindner, A.: Der Breslauer Froissart. Gr. in-4°, 77 pp. avec 50 pl. et 22 fig. dans le texte.
(Berlin, Meisenbach 1912)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 21 (4e série), 1913-1, p. 267
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A. Lindner. Der Breslauer Froissart. Berlin, Meisenbach. 1912. Gr. in-4°, 77 pp. avec 50 pl. et 22 fig. dans le texte. Prix : 100 francs.


 

A défaut d’une publication intégrale du célèbre manuscrit de Froissart à Breslau — dont beaucoup de miniatures sont très grossières — nous trouvons ici de bonnes reproductions des meilleures peintures, une notice généralement exacte (1), et une liste complète des illustrations publiées ou non. Avec Winkler, l’éditeur attribue les miniatures du premier volume à L. Liédet et à son école ; avec Weale, Durrieu et d’autres, il attribue celles des trois derniers volumes au « maître de la Toison d’or », probablement identique à Philippe de Mazerolles. Ce qu’il y a de plus nouveau dans ce volume est l’annonce d’une découverte faite, au dernier moment, par le professeur Richard Foerster ; un « papillon » qui la résume est inséré à la p. 16. Jusqu’à présent, on n’avait pu expliquer les mots Ob. de Bourgogne, tracés au-dessous de la devise du grand bâtard Antoine. M. Foerster s’est souvenu à propos du vers d’Ausone :

Pone obelos igitur, spuriorum stigmata vatum

et a reconnu qu’obelus signifie tout simplement spurius, c’est-à-dire bâtard. Le moyen-âge savait cela par Isidore, Orig., I, 20. Le sphinx a donc trouvé son Oedipe: ob. de Bourgogne = bâtard de Bourgogne, ni plus ni moins.

S[alomon] R[einach]

 

(1) Ce qui est dit, p. 31, au sujet de Léopold Delisle et des signatures de miniaturistes (cf. la note de la p. 65), fera sourire ceux qui connaissent la question : M. Lindner fait de M. de Mély l’interprète d’une opinion nouvelle de Delisle !